Edonna
<div style="backgroundimage: url(https://2img.net/r/ihimizer/img6/2513/fontcadreconnection.png);">
Bienvenu sur Edonna cher invité !

Le forum est tout nouveau !
En effet, il a ouvert ses portes le 4 juin 2011
Nous somme à la recherche active de membres.

En résumé, Edonna - La guerre des clans s'est :
  • Un forum rpg fantastique heroïque proposant aux membres des intrigues pour avancer dans l'histoire.
  • Un bon niveau de RP : nous demandons 15 à 20 lignes minimum ! Ce forum n'est pas ouvert à tous, on y demande donc un très bon niveau de rp, mais aussi d'orthographe, d'expression et de compréhension écrite et du vocabulaire! Ce n'est pas un forum fait pour les débutants !
  • Les avatars doivent faire obligatoirement 200 x 400 et doivent être de type manga ou image de synthèse.
  • Nous demandons un âge minimum de 14 ans pour s’inscrire : et oui, car avant 14 ans, je ne vois pas quel est l’intérêt d’être sur internet !


Sur ce je vous laisse entrer sur le forum Edonna – La guerre des clans
et vous souhaite une bonne visite en espérant que vous vous y inscrirez !
</div>
Edonna
<div style="backgroundimage: url(https://2img.net/r/ihimizer/img6/2513/fontcadreconnection.png);">
Bienvenu sur Edonna cher invité !

Le forum est tout nouveau !
En effet, il a ouvert ses portes le 4 juin 2011
Nous somme à la recherche active de membres.

En résumé, Edonna - La guerre des clans s'est :
  • Un forum rpg fantastique heroïque proposant aux membres des intrigues pour avancer dans l'histoire.
  • Un bon niveau de RP : nous demandons 15 à 20 lignes minimum ! Ce forum n'est pas ouvert à tous, on y demande donc un très bon niveau de rp, mais aussi d'orthographe, d'expression et de compréhension écrite et du vocabulaire! Ce n'est pas un forum fait pour les débutants !
  • Les avatars doivent faire obligatoirement 200 x 400 et doivent être de type manga ou image de synthèse.
  • Nous demandons un âge minimum de 14 ans pour s’inscrire : et oui, car avant 14 ans, je ne vois pas quel est l’intérêt d’être sur internet !


Sur ce je vous laisse entrer sur le forum Edonna – La guerre des clans
et vous souhaite une bonne visite en espérant que vous vous y inscrirez !
</div>
Edonna
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez|

Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Elynd Vyls
Elynd Vyls
~Souverain Elfe~


Messages : 82
Date d'inscription : 26/07/2011
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeJeu 28 Juil - 4:26

Le bruit du vent virevoltant entre les branches des arbres centenaires sifflait inexorablement dans la bâtisse des Vyls. Frôlant le sol de ses douces caresses telle une amante éperdument amoureuse, la brise glissait sur les dalles de pierre de la salle du trône, se mouvant avec la plus grande légèreté. La fraîcheur de ce souffle nocturne virevoltait dans tout le palais, glacial et pourtant si délicat. Danseuse au courbes sensuelles et invisibles, cette brise se faufila jusque dans la chambre principale pour finalement s'envoler vers les confins étoilés et l'horizon des plaines verdoyantes qui entouraient la forêt. Seule dans le noir, une silhouette semblait s'être assoupi près de la fenêtre. Etendue sur un siège de velours aux couleurs des feuilles à l'automne arrivant, cette masse difforme somnolait paisiblement et l'unique bruit de sa respiration lente et régulière semblait rompre le silence reposant de la salle.

Pourtant, malgré son sommeil qui semblait des plus apaisant, le seigneur des Elfes luttait contre des chimères inexistantes qui peuplaient ses rêves et consumaient ses espoirs. Remuant ses paupières durant son long repos, il semblait combattre ses démons en assistant impuissant à un spectacle des plus abominables. Ses doigts se crispèrent légèrement sur les accoudoirs de son fauteuil et ses ongles s'incrustèrent ardemment dans les tissus qui recouvraient le siège. Des grognements échappaient régulièrement de sa bouche : prononcés trop doucement pour être audibles mais dans lesquels on pouvait ressentir la douleur du pauvre homme. Il était là, éclairé par les quelques rayons lunaires perçant à travers l'épais feuillage des arbres qui servait de toit aux elfes, démuni et vulnérable comme il ne l'avait jamais été. Il aurait voulu tout arrêter, se réveiller et pourtant rien n'y faisait : il était prisonnier de ses propres songes. Il ne voyait que mort et désolation et avait sous les yeux un futur qui ne lui plaisait pas : dans tous les coins les flammes carbonisaient les arbres, les eaux prenaient une teinte rouge vive à cause du sang des cadavres s'empilant dans les fleuves, la terre se fendait sous ses pieds et l'air était irrespirable. Devant les yeux d'Elynd l'Arbre-Roi, le symbole des Vyls, mourait. Son coeur s'emballait, il utilisait tout ce qui était en son pouvoir pour arrêter ce massacre mais rien y fit : l'arbre s'écroula dans le lac. Comme déchiré de l'intérieur, le souverain elfique se mit à hurler... Et il ouvrit les yeux !

Assis dans son fauteuil et la respiration haletante, le descendant des Vyls lâcha un soupir de soulagement. Ce n'était qu'un malheureux cauchemar, ni plus ni moins... Pourtant il avait l'impression que tout ça était un avertissement envoyé par Noya afin de le faire réagir. Devant lui, une fleur brûlait lentement, la flamme qui la consumait semblant prendre son temps pour détruire la plante. Frôlant cette dernière du bout des doigts, l'elfe éteignit l'élément destructeur avant de redonner la vie à la rose qui avait connu la chaleur de ses pouvoirs. Dans son sommeil il avait certainement du laisser ses dons se manifester et c'était pour cela que le feu s'était déclaré. Soupirant une nouvelle fois, il se laissa tomber contre le dossier du fauteuil et contempla un instant les lieux par sa fenêtre, heureux de ne pas voir ses cauchemars se réaliser...

Il ne trouva cependant pas le sommeil, passant le reste de la soirée à méditer sur le sens de son cauchemar. Ces dernières nuits avaient été des plus mouvementées et il n'osait plus sombrer dans l'inconscience une fois de plus. Chaque fois était une représentation de l'horreur sur terre, chaque cauchemar n'était que violence et sang, lui rappelant le temps où il était souvent en première ligne. La main reposée sur ses genoux et la paume vers le haut il laissait tournoyer quatre sphères entre ses doigts, chacune représentant un élément : c'était sa manière de méditer, d'entrer en contact avec la nature environnante et d'honorer la beauté et la pureté des éléments primaires. Il devait agir à présent, il en était sûr... Mais comment ? Le plus sage aurait été d'aller voir la chef de clan des Bestiaires pour une visite de courtoisie et pour remettre en question le statut des deux races au sujet de la guerre. Mais les trajets le fatigueraient énormément et ces derniers mois ayant été éprouvant il n'était pas certain que son corps tienne le coup. Les crises s'étaient fait de plus en plus régulières et son état de santé inquiètait les guérisseurs elfiques mais il se décida finalement à prendre une décision : il partirait voir Kaylla dès que possible. C'était primordial.

***

Deux jours plus tard, son escorte et lui prirent la route pour les terres Bestiaires. Accompagné d'Elidril son fidèle second et de deux autres elfes, c'est ainsi que Elynd se décida à s'engager dans une quête pour changer le destin de son peuple. Il ne fallait pas que leur escouade soit trop conséquente au risque de se faire repérer par l'ennemi et c'était ce pour quoi le chef de clan elfique s'était entouré de ses meilleurs éléments. Au delà d'Elidril qui était son bras droit et l'homme en qui il avait le plus confiance, l'elfe sylvain avait fait appel à un frère et une soeur reconnu dans tout le royaume pour être le duo le plus efficace du peuple aux oreilles pointues. Anarion était l'un des magiciens les plus doués de sa génération et sans doute le plus jeune, notamment doué dans la magie élémentaire de l'eau, de la glace et dans les soins. Un guérisseur étant toujours utile dans ce genre d'expédition sa présence s'était avérée incontournable, tout comme celle de sa grande soeur qui quant à elle vouait une certaine apathie à l'égard de son souverain. Lindorie faisait partie de ces femmes au fort caractère, dévouée à leur tâche de protectrice du peuple sylvain sans pour autant perdre de leur féminité. Dresseuse depuis sa plus tendre enfance, c'était une rodeuse qui avait su se faire remarquer de par son assurance et ses talents à l'arc. Toujours accompagnée de son familier comme Elynd l'était de son oiseau elle avait accepté de le proteger sans perdre de vue qu'elle ne l'appréciait guère pour des raisons que le seigneur elfe lui même ignorait.

C'est ainsi qu'ils quittèrent la ville suspendue pour le territoire des hommes-bêtes, laissant derrière eux tout un peuple qu'ils voulaient défendre et rendre plus prospère qu'il ne l'était déjà. La route fut longue et le voyage sans monture n'était pas chose des plus aisées. Le domaine de Kaylla n'étant pas réellement proche des frontières du royaume, il durent passer plusieurs nuits à camper, alternant les pauses et la marche jusqu'à arriver jusqu'aux terres marécageuses.

***

La nuit menaçait de tomber, l'astres flamboyant descendant lentement pour fusionner avec l'horizon caché par une épaisse brume couvrant tous les marais. Pensif, Elynd s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, fatigué de fouler le sol boueux de ces marécages immondes. Ses compagnons de route et lui avaient opté pour faire le trajet à pied, les espions ayant affirmé que la présence de dragonniers avait été détectée dans les environs. Soupirant légèrement, il regarda le sol la mine déconfite : quelques dixaines d'années auparavant, il avait perdu son frère et une grande partie de ses hommes ici... Il s'en souvenait comme si le combat avait eu lieu la veille et chaque instant de la bataille était gravée dans sa mémoire. Là où les insectes et autres créatures des marécages mangeaient, les cadavres de ses frères et de ses ennemis avaient disparus. Respectant une minute de silence il ferma les yeux, rapidement coupé dans son élan de nostalgie par la voix chantante mais autoritaire de Lindorie :

- Nous ne devrions pas nous attarder sur ce tas de boue horrible, passer la nuit dans ce coin ne semble pas envisageable et il nous reste énormément de chemin avant de quitter les marécages. Mon seigneur, vous aurez tout le temps d'admirer le paysage une fois que nous aurons établi notre campement en lieux sûrs.

- Bien que le ton de notre amie ne soit guère approprié en vue de votre statut, je ne peux que lui donner raison, ces terres sont inhospitalières et faire une halte en ces lieux est beaucoup trop dangereux...

La voix Elidril semblait cassante et pleine de reproches à l'égard de la seule elfe du groupe mais éveilla les sens du souverain : ils devaient quitter cet endroit au plus tôt et ce avant que la nuit tombe. Hochant la tête pour reprendre la route, Elynd frappa doucement sur son armure pour ordonner la reprise de la marche lorsque le prédateur qui servait de familier à Lindorie se mit à grogner et à montrer les dents, comme si une menace approchait. En un instant chacun dégaina son arme, adoptant une posture défensive et se baissant légèrement pour dissimuler leur présence. Malgré le relatif silence des lieux, l'ambiance malsaine des marécages ne fit que faire monter la tension au sein du groupe :

- Kino a sentit la présence de quelqu'un... Un mot de votre part et...

- Restez calme dame Lindorie, et n'intervenez que si vous le jugez nécessaire. C'est rare mais il arrive que des Bestiaires chassent dans le coin et je ne souhaite aucunement que vous mettiez à mort l'un des sujets de la chef Kaylla...

Malgré ce sous-entendu forçant la jeune femme à rester sur la défensive, Elynd ne pouvait lui donner tord : quelqu'un était là, il le sentait, c'était viscéral. Mais tant que personne ne s'était montré il ne pouvait risquer de créer un incident diplomatique... Pas en ces temps troublés...

[Voilà, tu peux utiliser les PNJ's qui m'accompagne à ta guise pour tes RPs, du moment que tu ne les tue pas !]
Vogan Beldur
Vogan Beldur
Boule de poils itinérante


Messages : 70
Date d'inscription : 16/07/2011
Age du personnage : 53 choppes !
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeJeu 28 Juil - 20:51

Vogan avançait d’un pas lourd parmi les puanteurs marécageuses que composaient cette partie du royaume des bestiaires. Le souffle court, le front couvert de sueur, sa barbe blanche collant à ses vêtements, le nain voulait quitter cet endroit au plus vite. Il avait une sainte horreur des paysages irréguliers et difficiles d’accès, et ces marécages correspondaient parfaitement à sa définition du mot « cauchemar ». Il ne savait guère plus pourquoi ni comment il avait atterri dans ce lieu gluant, et il ne savait davantage comment en sortir. Sa lourde hache le faisait s’enfoncer de quelques millimètres de plus à chacun de ses pas, handicap rendu encore plus effroyable à cause de sa petite taille.
Grommelant avec force, Vogan finit par repérer un petit rocher, semblant de terre ferme où il pourrait se reposer quelques instants avant de reprendre sa route. Il pourrait aussi sans doute essayer de se repérer, afin d’éviter de se retrouver dans des endroits plus horribles encore que celui-ci. Ce fut soufflant comme le diable en personne qu’il parvint difficilement à se hisser sur cette plate-forme rocailleuse salvatrice, avant de s’y écrouler de tout son long avec fracas.
Il resta étendu quelques secondes avant de se mettre assis puis de piocher des denrées dans son sac : une gourde remplie de bière et un bout de viande de sanglier feraient l’affaire pour cette courte halte. Vogan en profita pour détailler les environs. Son nez s’était habitué à l’odeur particulière de la vase et de la végétation omniprésente, même s’il lui avait fallu du temps. Ses oreilles, quant à elles, entendaient les inexorables cris d’animaux, les branchages fracturés par les prédateurs qui bordaient les surfaces spongieuses du marécage ou encore les brindilles écrasées par l’une ou l’autre créature plus ou moins hostile envers les hommes. Il était également sûr d’avoir entendu chuchoter des bestiaires à plusieurs moments de son périple, mais n’y avait guère prêté attention, trop occupé à se dépatouiller de la boue envahissante. Et ses yeux, pour finir, ne reconnaissaient rien. Perdu dans la verdure de cette sorte de jungle dépérissante, son regard ne parvenait pas à distinguer deux types d’arbres, ni même deux racines qui sortaient du sol avec une forme étrange : pour lui, tout se ressemblait. Il était parfaitement incapable de se repérer ici. Néanmoins, il avait déjà traversé des espaces plus chaotiques et plus dangereux dans sa jeunesse, et il était encore là pour parfaire sa connaissance du monde. Jamais le nain ne comptait abandonner maintenant, et surtout pas ici, près du territoire des elfes - car s’il ne savait pas exactement où il était, il savait qu’au-delà du royaume des hommes-bêtes se trouvait celui de ces créatures à l’allure efféminée et aux oreilles pointues. Mourir ici serait un véritable affront pour lui, qui était si fier d’être un nain.

Avalant une grosse goulée de bière, il se souvint de son entrée dans les marécages. Il avait été convaincu par ses compères nains qu’il ne pourrait prétendre être un véritable voyageur s’il ne s’était pas aventuré dans chaque royaume existant à la surface. Bien sûr, même ses amis moqueurs s’étaient mis d’accord pour affirmer que le territoire elfique faisait exception à la règle : autant se rendre immédiatement en Enfer.
Il avait traversé maints villes et villages avant de pénétrer sur les territoires des bestiaires. Il ne s’était battu qu’une demi-douzaine de fois, ce qui représentait un record personnel dont il était fier. La première partie de son voyage n’ayant duré qu’une semaine, se battre moins d’une fois par jour était un réel exploit. Si certaines mauvaises langues avaient assisté aux bagarres en personne, elles auraient pu dire que celle qui s’était déroulée dans l’auberge du « Tumultueux » comptait pour deux voire trois, puisque Vogan avait assommé pas moins des trois quarts de la taverne. Après tout, cet humain prétentieux n’avait pas eu besoin de lui tirer la barbe de cette manière… Il n’avait fait que répondre aux provocations et aux moqueries des autres clients, assez violemment certes, mais la réponse fournie avait été correcte et comprise, et c’était tout ce qui importait. Il avait d’ailleurs récupéré quelques pièces d’or malencontreusement perdues par ses opposants, faisant tinter joyeusement sa propre bourse en peau d’ours brun, accrochée soigneusement sous son manteau en écailles, coincée entre sa ceinture et sa hanche. Et puis, ces hommes n’auraient certainement pas pu faire un meilleur usage de cet argent que lui-même ne s’apprêtait à le faire.
Un sourire porté aux lèvres par ses souvenirs, il se remémora aussitôt où il était. Il avait vidé sa gourde sans même s’en rendre compte, et son morceau de viande était presque entièrement consommé. Épuisé mais décidé à retrouver des terrains plus praticables, Vogan se redressa, et replongea dans le mélasse malodorante qui l’entourait, avec une moue de dégoût affichée sur le faciès.

Il ne s’arrêta que lorsque le soleil commençait à descendre vers l’horizon. Ou tout du moins freina-t-il l’allure, désireux malgré sa fatigue grandissante de pouvoir enfin respirer un air plus sain. Il avait l’impression d’avoir marché pendant de longues heures, dix au bas mot, mais il savait pertinemment qu’il n’avait parcouru que quelques dizaines de kilomètres en trois ou quatre heures, piètre performance pour un nain de son gabarit. Ce fut donc légèrement énervé qu’il fit une autre halte. Il n’avait pas faim ni soif, et il pouvait sans doute marcher un peu plus longtemps avant d’être terrassé par l’épuisement, mais il était plus que certain d’être suivi, et ce depuis sa première pause.
Feignant de ne plus pouvoir marcher, Vogan escalada une souche d’arbre, scié depuis longtemps aux vues de la couleur du bois, et commença à se masser les jambes. Il distingua une silhouette humanoïde dissimulée dans les branchages en face de lui, une autre située légèrement plus à droite, et une troisième en retrait par rapport aux deux autres, plus proche du sol cependant. Peut-être que son imagination l’aida, mais il crut également entendre du mouvement derrière lui. Il posa sa hache à côté de lui, prêt à la saisir et à la brandir à la moindre alerte, bien qu’il eut préféré se battre ailleurs qu’ici, endolori, fatigué et en territoire inconnu et dangereux. Il savait qu’il n’aurait aucune chance contre trois individus capables de se cacher de cette manière dans ces marécages. Il devait forcément s’agir de bestiaires, protecteurs du royaume ou simplement détrousseurs d’humains et de dragonniers qui passaient par là. Vogan savait que les elfes et les bestiaires étaient en guerre avec les deux autres races peuplant la surface, et même si les nains n’entraient pas dans cette guerre futile, des voyageurs de sa trempe étaient forcément impliqués parmi ces histoires stupides.
S’étirant en baillant ostensiblement, le nain roula sur le côté, puis fit mine de s’endormir. Les yeux fermés, la respiration contrôlée, chacun de ses sens étaient aux aguets. Il entendit distinctement les feuilles se faire déplacer par ses poursuivants. Puis ce fut le silence complet. Plus aucun bruit ne filtrait parmi la pénombre qui s’installait lentement sur les marécages. Il sentit simplement un vent fétide lui repousser lentement les poils humides et collés de sa barbe. Dans l’espoir de faire s’avancer les mystérieuses silhouettes, il imita un ronflement sonore, puis attendit, toujours tendu comme une arbalète.
À force de faire semblant, la fatigue accumulée depuis de nombreuses heures finit par prendre le dessus et le plongea dans une sorte de semi-torpeur en seulement quelques minutes. Sa respiration se fit plus lente, et ses paupières peinaient à rester ouvertes. Son instinct de survie lui intimait de rester vigilant, mais son corps ne semblait plus pouvoir supporter davantage de tension. Alors que la nuit n’était même pas encore tombée, les présences ressenties quelques instants plus tôt bondirent sur lui d’un même mouvement. L’un des inconnus s’empara de sa hache qu’il enfonça dans le tronc d’un arbre voisin, mais hors de portée, un autre lui asséna un puissant coup de gourdin, le plongeant dans une inconscience partielle, tandis que deux autres fouillaient fébrilement ses poches. L’état second dans lequel il était empêchait le nain de se défendre, mais il se rendit compte qu’il avait affaire à des mains expertes qui savaient ce qu’elles faisaient. Il n’eut l’impression d’être palpé que pendant quelques secondes, puis il entendit un sifflement strident, provenant d’une cinquième personne probablement restée au sommet d’un arbre. Les quatre agresseurs disparurent aussitôt.
Vogan se redressa au bout de quelques longues secondes. Sa nourriture et son arme étaient encore là, mais son or avait disparu. Des bandits bestiaires… Fou de rage, le nain hurla et s’élança dans l’obscurité terrifiante de la jungle. Il coupait les herbes et autres racines trop hautes avec sa hache, dégageant le reste avec sa main puissante. Il était entièrement réveillé, et il avançait avec une facilité relative parmi les herbages parfois plus hauts que lui.
Il ralentit sa course quand il sentit d’autres présences embusquées autour de lui. Un seconde guet-apens ? Non, cette fois, ce devaient être des étrangers, puisqu’ils n’étaient pas aussi bien cachés que les bestiaires. Il entrevit brièvement deux oreilles pointues dépasser d’un buisson, puis deux autres un peu plus loin… Il dénombra quatre paire d’oreilles elfiques au total, et crut s’étouffer.

- Des elfes ! hurla-t-il. De maudits elfes qui viennent détrousser un brave nain durant son sommeil !

Vogan s’avança lourdement dans leur direction, le visage rougi par la colère et par la honte d’avoir été détroussé par des complices d’elfes. Il n’avait d’yeux que pour le bosquet occupé par ces chasseurs incapables de se cacher convenablement, ce qui l’empêcha forcément de voir arriver une lourde masse de bois au sommet de son crâne. Il s’effondra aussitôt, ayant simplement le temps d’entendre une voix amusée lancer à l’égard des elfes :

- Turbulent, ce nain, n’est-ce pas ? Tout ça pour quelques piécettes honnêtement dérobées !
Elynd Vyls
Elynd Vyls
~Souverain Elfe~


Messages : 82
Date d'inscription : 26/07/2011
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeVen 29 Juil - 3:44

L'odeur pestilentielle des marais recouvrait toute la zone et pourtant cela ne semblait pas gêner le seigneur elfe outre mesure : ses yeux balayant l'horizon à la recherche de la menace qui pesait sur eux, il ne réussissait pas à savoir où elle se trouvait. Autour de lui, ses compagnons de route cherchaient eux aussi leur éventuel adversaire sans vraiment de résultat. Elynd n'aimait pas ce genre de situation, celles où il se retrouvait désavantagé par le terrain ou le manque de visibilité : il était archer et se voir privé de la vue l'insupportait. Pourtant, il ne pouvait nier que quelqu'un s'approchait, et vite de surcroît. Etais-ce des traqueurs Bestiaires chassant dans les marécages ? Possible... Mais cela n'expliquait pas la réaction de Kino, le loup apprivoisé de Lindorie. Certes et ce même si les hommes-bêtes étaient alliés aux Elfes, ces derniers pouvaient se montrer assez dangereux. Mais au plus profond de lui même, le roi elfique sentait qu'il allait faire une rencontre beaucoup plus imprévisible et qui pourrait également mettre sa vie en danger. Mais devait-il combattre ? Son état de santé était des plus préoccupants et ils avaient marché bien trop longtemps pour affirmer être en pleine forme pour croiser le fer. Ainsi se soumettait à lui le dilemme ultime : fallait-il qu'il risque la vie de l'un de ses hommes en lui attribuant le rôle d'éclaireur ?

La question trouva une réponse dans les secondes qui suivirent : plus besoin d'éclaireur, leur cible se trouvait face à eux ! Cherchant en vain à se camoufler derrière le peu de verdure de la zone, ils se doutaient tous que cela ne serait pas suffisant et que leur potentiel ennemi allait les repérer. Cependant ils essayèrent tout de même de se dissimuler derrière un buisson, attendant de voir la réaction de l'illustre inconu :

- Un nain... Je n'aurais jamais cru que l'on en croiserait un durant notre voyage, qui plus est dans ces marécages puants... Nous devrions peut-être l'abattre avant qu'il n'ait le temps de le faire vous ne croyez pas ?

- Voyons Lindorie ! Ce pauvre homme ne nous a rien fait et de toute manière il ne semble pas réellement dangereux. Et puis nous avons l'avantage du nombre...

- Avec toi, on ne risque jamais rien... Nous sommes en guerre, ne l'oublie pas ! Et...

La discussion entre les jumeaux cessa net alors que le corps du nain s'écrasait dans la boue nauséabonde des lieux, assommé par un assaillant inconnu. Toujours piètrement dissimulés, les elfes virent devant eux un groupe de Bestiaires entourer le pauvre petit homme en rigolant. Une phrase s'échappa de la bouche de l'un d'entre-eux, qui s'adressait certainement aux hommes aux oreilles-pointues. Souriant légèrement en voyant que leur cachette minable était découverte, Elynd se montra à son interlocuteur, bientôt suivi de sa garde du moment. Ce dernier était un Bestiaire aux oreilles de lapin et aux dents certainement aiguisées comme des rasoirs. Son sourire moqueur déplaisait d'ailleurs à Elynd qui remarqua directement la dague accrochée à la ceinture de l'homme-bête. Ce dernier prédentait avoir allégé le nain de son or, sans doute fier de ses actes. Il s'agissait certainement d'un groupe de bandits de grands chemins qui s'attaquait aux innocents sans défense. Cette hypothèse était la plus plausible et pourtant la plus idiote : voler des gens dans les marécages ? Avec le peu de gens fréquentant la zone les larcins devaient être maigres et peu nombreux. Voyant que Lindorie se préparait au combat, Elidril leva légèrement la main pour lui dire de se détendre. Avec l'expérience qu'il avait, il savait qu'en venir aux mains n'était pas la solution dans ce type de rencontres et connaissait assez bien son meilleur ami et seigneur elfe pour savoir qu'il n'allait pas avoir besoin d'eux dans les minutes qui allaient suivre. Elynd prit d'ailleurs la parole, son sourire bienveillant contrastant avec son regard sévère :

- J'ignorais que les hommes des Kaylla s'attaquaient à des nains livrés à eux-mêmes... Moi qui ait toujours voué une grande estime à l'honneur et la droiture des sujets de la reine des hommes-bêtes, vous venez de m'obliger à remettre en question mon jugement... Et je n'approuve pas réellement vos actes !

Sans réellement comprendre la réaction posée et affligeante du souverain elfique, le leader du groupe Bestiaire sembla se mettre sur la défensive. Ses genoux légèrement arqués, l'oeil vif et le souffle court, il se préparait silencieusement à répliquer si quelque chose se passait mal. Lui qui avait toujours eu un peu d'estime envers les elfes, il ne comprenait pas bien la réaction de ce dernier :

- Nous ne sommes pas au service de Kaylla, mais nous assurons la défense du marécage de notre propre chef... Et quiconque osera s'approcher ici se verra voler ses biens pour que notre cause puisse continuer !

Le sourire en coin, Elynd s'avança d'un pas serein, fixant froidement le chef :

- Dans ce cas.... Venez m'ôter la bourse que j'ai emporté pour le voyage !

S'interrogeant du regard, les Bestiaires ne comprenait absolument pas la situation, interloqués par la réaction inattendue de l'elfe. Pourtant et surtout guidés par leurs instincts, ils s'élancèrent sur leur nouvel adversaire, prêts à le voler. Ils n'eurent cependant pas le temps de réagir que la boue du sol commença à s'enrouler autour de leurs pieds, lianes marécageuses bloquant leurs mouvements alors que leur adversaire levait la main devant lui. Les lianes s'enroulèrent tout autour de leur corps, les privant de la possibilité de se mouvoir à leur guise. Puis, la terre se solidifia, devenant une prison pour ces pauvres brigands. Le chef vit d'ailleurs Elynd s'approcher de lui pour lui dérober la bourse elle-même volée au nain. D'un ton autoritaire et pourtant très courtois, le seigneur elfe donna des ordres à sa troupe :

- Lindorie, pense-tu que Kino peut supporter le poids de notre ami ? Il ne risque pas de se réveiller de si tôt et nous devrions le mettre à l'abri...

- Bien monseigneur... Kino pourrait porter un guerrier en armur sans se fatiguer, autant dire qu'un nain, c'est une tâche aisée pour lui !

- Elidril, allège donc le maître nain de son équipement, il a beau paraître inoffensif il ne faut pas se fier aux étrangers, même sur ces terres faisant parti du royaume de nos alliés...

Fusillant du regard ses assaillants, il le tourna alors le dos alors que ces derniers se débattaient en vain pour se libérer de cette cage de pierre qui s'était formée tout autour d'eux.

- Bien, nous devrions reprendre la route avant que la nuit tombe... Nous dresserons un campement dans les marécages, il est bien trop tard pour s'extirper de cet endroit cauchemardesque aujourd'hui.

Le nain solidement attaché sur le dos de Kino, ses armes et le reste de ses affaires portées par les elfes, ces derniers s'enfoncèrent encore plus profondément dans les marais, jusqu'à ce que la nuit s'abatte sur leurs têtes. Alors que les trois elfes accompagnant Elynd préparaient leur bivouac pour la nuit, le souverain elfe s'assit près des affaires du nain, ce dernier ayant été adossé à une souche en attendant qu'il reprenne connaissance. Méditant silencieusement, il ferma les yeux et attendit... Peut-être qu'une fois réveillé, le nain l'éclairerait sur sa présence ici...

[Désolé pour ce post un peu décevant, il se fait tard et la fatigue m'emporte]
Vogan Beldur
Vogan Beldur
Boule de poils itinérante


Messages : 70
Date d'inscription : 16/07/2011
Age du personnage : 53 choppes !
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeVen 29 Juil - 21:07

Vogan ricana férocement devant ce tas sanguinolent de bestiaires que sa hache venait de découper en morceaux.

- Mon or restera mien ! lança-t-il inutilement aux cadavres.

Tout en rengainant son arme, il se retourna en direction des elfes qu’il avait aperçu dissimulés derrière des buissons. Tous enchaînés les uns aux autres par une magnifique chaîne en fer ouvragé, ils regardaient leur nouveau maître d’un air apeuré, des traces de larmes coulant sur leurs joues. Le nain venait d’engloutir toutes leurs vivres, il avait récupéré son or et avait même décidé de s’emparer de celui de ses captifs, et il allait maintenant les exécuter les uns après les autres.
Le petite rouquin l’énervait plus que les autres. Il était le plus prétentieux et le plus téméraire du groupe, et il mériterait amplement la sanction qu’il allait subir. Récupérant sa hache avec précaution, Vogan la leva lentement au-dessus de sa tête, ignorant les suppliques et les pleurs des elfes. Il se délectait de cet instant, et il crut qu’il allait rugir de plaisir alors que son arme s’abattait lourdement en direction du crâne du prisonnier roux.
C’est alors que l’inimaginable se produisit : l’elfe se transforma en une choppe de bière, remplie de cette délicieuse bière ambrée si chère au nain. La mousse qui abondait au sommet de la boisson donna l’eau à la bouche de Vogan, qui avait stoppé net son mouvement. Reposant sa hache au sol, il se précipita sur la choppe et commença à engloutir goulument son contenu sous les yeux effarés des autres elfes. Alors qu’il n’avait bu qu’une ou deux gorgées, il sentit un drôle de goût envahir sa bouche… Comme une sorte de mélasse aromatisée à la poussière, avec la présence étrange de petits bouts de quelque chose de croquant. Il cracha par terre et observa sa choppe. Ce n’était plus de la bière naine à l’intérieur, mais de la vase provenant probablement des marécages alentours, infestée de vers et autres insectes en tous genres. Voulant vider le verre, Vogan le renversa et observa la mixture boueuse couler lentement le long des parois opaques de son récipient.
Une flaque de boue s’étala alors au pied du nain, qui reporta son attention vers le groupe de prisonniers un peu plus loin. Un regard malsain placardé sur le visage, il tenta de récupérer sa hache… que la vase précédemment coincée dans le verre était en train d’avaler. Choqué, Vogan recula d’un pas en étouffant un cri d’exclamation. La vase, comme si elle avait compris que le nain était une créature vile et abjecte, glissa lentement dans sa direction. Lançant branches et pierres sur la mare immonde, Vogan constata avec un effroi non dissimulé cette fois qu’il allait se faire avaler lui aussi…

Au moment où la vase immergea les pieds du nain, ce dernier se réveilla en sursaut, parvenant de justesse à éviter de lancer un hurlement. Il était allongé contre une souche d’arbre, délesté de ses effets personnels - sa hache était bien évidemment introuvable. Il chercha du regard qui l’avait installé dans cette position relativement confortable, et repéra aussitôt des oreilles pointues.

- Des elfes… marmonna-t-il dans sa barbe. De sales voleurs…

Vogan essaya de rouler lentement sur la gauche et de disparaître dans la végétation, espérant pouvoir récupérer ses biens une fois la situation mise au clair. Il n’avait guère eu le temps de voir avec précision le visage de ses ravisseurs, ni même où ils se trouvaient, il ne savait même pas où étaient ses affaires, mais il se devait de prendre pleinement connaissance de l’état de sa situation avant d'échafauder un plan d’action.
Avec une lenteur et une minutie calculées, il se glissa hors de vision des silhouettes agglutinées autour d’un petit feu de camp, allumé récemment sans aucun doute, et s’agenouilla dans des fourrés proches. D’ici, il avait une meilleure vision, et il pourrait repérer les lieux un minimum.

Il y avait quatre elfes. La pénombre lui permit d’en distinguer un aux longs cheveux blonds, installé non loin d’un petit tas d’objets divers, dans lesquels Vogan reconnut ses affaires. Le reste du groupe était à moitié effacé par le noir, mais il crut reconnaître des cheveux rouges teintés d’oranges, accompagnés par une touffe brune, et enfin une autre tête aux cheveux noirs sombres. Mais peut-être que le feu et la nuit donnaient un résultat différent de la réalité.
Quoiqu’il en soit, il avait localisé ce qu’il cherchait, et le reste ne comptait pas vraiment. Il ne voyait aucune arme rivalisant avec sa hache, que ce soit niveau taille ou niveau force brute. Ces elfes se battaient sans doute avec des bouts de bois transformés en baguette magique ou bien avec des fleurets ou de petites rapières… Rien de bien terrifiant, en somme.
Il ne pouvait néanmoins pas surgir de n’importe où comme ça. Essayer de se déguiser en buisson ne serait d’ailleurs guère plus glorieux, les elfes avaient un certain contact privilégié avec la nature. Et puis, même un troll congénital et mentalement déficient aurait trouvé quelque chose de louche à un buisson mobile. Un éclair de génie traversa alors l’esprit du nain.

Il surgit du buisson, les bras tendus devant lui, poussant de puissants ronflements feints. D’un pas lent et quelque peu maladroit, Vogan s’avança parmi le groupe des elfes, yeux fermés, le souffle légèrement haletant à cause de la pression. Il entendit une voix féminine chuchoter quelque chose d’incompréhensible à son voisin, qui sembla acquiescer aussitôt. Tout le monde, même les elfes, devaient savoir que réveiller un somnambule était dangereux. Il avait dans l’intention de s’approcher suffisamment près du blondinet qui gardait ses affaires, de lui bondir dessus et de récupérer ses biens avant de s’évaporer dans la nature… Quelle idée géniale !
Elynd Vyls
Elynd Vyls
~Souverain Elfe~


Messages : 82
Date d'inscription : 26/07/2011
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 3:01

Le ciel s'était totalement obscurcit, laissant place à l'immensité astrale de la voûte étoilée qui couvrait de son voile le monde qui s'éteignait pour la nuit. La fraîcheur de la soirée naissante s'installait dans les terres marécageuses du territoire Bestiaire, le vent glacial caressant l'échine des quelques courageux qui avaient osés s'aventurer en ces lieux. Nul ne pouvait prédire ce qu'il adviendrait de cette soirée si ce n'est qu'elle ne ressemblerait à aucune autre, ne serais-ce que par la présence d'un campement Elfe et de leur hôte Nain sur les marais putrides et sans fin. Lugubre nuité pour les pauvres âmes en perdition dans ce tas de boue immonde qui recouvrait une partie de la surface du royaume des hommes-bêtes.

Le camp commençait à prendre forme, simple baraquement classique composé de tentes elfiques se fondant dans les marais disposées autour d'un feu de bois. Le strict minimum pour qui oserait faire halte dans les territoires hostiles où les bêtes ne désirent qu'arracher la chair des os de ceux qui ont eu le malheur de croiser leur route. Assis en tailleur sur un tapis en soie qu'il avait porté avec lui, le seigneur des Elfes sylvains gardait les yeux fermés, sa méditation commençant à prendre tout son sens alors qu'il sentait les forces de la nature s'emparer de son corps pour le traverser de part en part. Il était en communion avec les forces élémentaires, vivait à travers elles plus que n'importe quel autre être vivant et il devait tout cela au don qu'il avait reçu de maîtriser les quatre éléments. Il ressentait chaque personne qui traversait le camp et pouvait sans même regarder décrire exactement ce qui se passait autour de lui. Il était le monde...

Au son de l'acier griffant le bois, Elynd pouvait dire que non loin de lui se tenait Elidril : son fidèle bras-droit. Cet homme à la carrure imposante et au regard d'acier, le souverain du peuple aux oreilles pointues le connaissait par coeur, notamment sa manie de tailler des morceaux de bois pour passer le temps. Elfe à la silhouette presque humaine, il avait grandi dans les vallées du royaume des Hommes et avait hérité du physique et de la chevelure noire de son père. Rapidement il avait apprit à détester la race de son paternel et à vouer un culte à l'elfe qui l'avait sorti de son calvaire quotidien : Elynd. Sa coiffure brossée rappelant celles des militaires humains, il s'était imposé comme étant l'unique homme de confiance du descendant des Vyls et s'était approprié le rôle de bras-droit de ce dernier sans même le demander. Dévoué et très doué au combat, c'étaient surtout ses talents en tant que conseiller qui avaient fait de lui la Main du souverain, celui qui exécuterait ses ordres et l'aiderait en cas de coup dur. Elidril avait l'âme d'un leader, d'un chef de guerre et s'était contre toutes attentes choisi le poste de ''ministre personnel du Roi''. Mais quel rôle n'aurait-il pas joué pour être dans les bonnes grâces de son bon seigneur ?

Alors que son esprit se détournait de la présence d'Elidril, ce fut en sentant le feu crépiter que le maître de ce petit détachement d'Elfes remarqua que quelqu'un d'autre était là. La terre lui transmettait les informations qu'il souhaitait ou du moins c'était ce en quoi il croyait. Un peu en retrait et le nez dans un ouvrage venu de la bibliothèque royale, Anarion consultait l'un des nombreux livres qu'il avait prit avec lui pour le voyage. Tête rousse si différente de celles des autres elfes, l'homme comptait certainement comme celui qui était le plus jeune du groupe. Malgré une certaine maturité et une intelligence largement supérieures à celle de ses confrères, le cadet de la maison Eledin pouvait être confondu avec un adolescent de la fière race des Elfes. Les traits d'une grande finesse, un regard presque innocent... Anarion n'était pas un destructeur, bien au contraire : en plus de ses talents de guérisseur, il était certainement l'elfe le plus généreux et apprécié de tout le royaume sylvain. Ses recherches avaient été un grand succès et personne n'osait remettre en cause son savoir et ses hypothèses. L'érudit, comme on pouvait l'appeler, se retrouvait cependant aussi utile au combat qu'habile avec les mots et les livres...

Des bruits de pas approchant, Elynd dressa légèrement l'oreille, ses sens en éveil avant qu'il ne reconnaisse la démarche souple de la seule femme du groupe. Ce pas léger digne des plus grands chasseurs, il aurait pu reconnaître cette personne parmi des milliers d'autres : c'était celui de Lindorie. Jeune femme à la longue chevelure brune et au regard perçant, c'était la grande soeur d'Anarion et une des dresseuses les plus douées du royaume sylvain. Sa beauté froide et l'aura qui émanait d'elle avaient fait chavirer bien des coeurs mais la jeune femme n'avait fait qu'envoyer ses prétendants aller voir ailleurs. Son tempérament contrastait avec son immense charme et elle vouait une haine sans nom au seigneur des Elfes que même son frère ne pouvait expliquer. Ses courbes généreuses, ses talents d'archère et son don avec les bêtes faisaient d'elle la capitaine d'un corps d'élite d'éclaireurs elfes et un atout de poids pour le souverain aux oreilles pointues. Elle revenait d'ailleurs de la chasse et à l'odeur du sang encore frais on pouvait aisément imaginer qu'elle et son loup des bois avaient réussi à tuer une bête pour le repas. Il entendait les flammes lécher la viande qui venait d'être embrochée et pouvait sentir le fumet de la nourriture que préparait ses compagnons.

Il aurait pu se délecter de cette odeur si la présence d'une tierce personne n'était pas venue troubler sa méditation : sortit des buissons, il pouvait sentir le nain avancer vers lui. Il perçut les voix des descendants Eledin discuter entre eux de la folie du petit homme. Bien qu'Elynd ne pouvait se permettre de réveiller le nain, il n'avait absolument pas confiance en lui. Dressant une barrière de feu protectrice autour des biens de ce dernier, il s'assurait qu'il n'essayerait pas de s'emparer de son arme pour tenter de tous les tuer. Enroulée dans un drap de flammes, les affaires de l'homme à la longue barbe ne brulait pas mais quiconque oserait toucher le feu de sa main finirait brulé. Gardant ses yeux fermés, le seigneur Elfe lâcha :

- A votre place maitre Nain j'éviterais de jouer avec le feu et ce dans tous les sens du terme... Il serait regrettable que vous bruliez vos mains ou votre barbe pour récupérer des objets que de toute manière nous allons vous rendre...

Sa voix était d'un calme olympien et d'une douceur sans égale. Ni animosité ni rancoeur, seulement un phrasé délicat provenant d'un corps fusionné à la nature. Ouvrant finalement les yeux, il faisait face au nain en lui disant :

- Prenez plutôt place et racontez moi le récit du périple qui vous a amené jusqu'ici...

[Désolé du retard encore une fois !]
Vogan Beldur
Vogan Beldur
Boule de poils itinérante


Messages : 70
Date d'inscription : 16/07/2011
Age du personnage : 53 choppes !
Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 21:20

- A votre place maitre Nain j'éviterais de jouer avec le feu et ce dans tous les sens du terme... Il serait regrettable que vous bruliez vos mains ou votre barbe pour récupérer des objets que de toute manière nous allons vous rendre...
Prenez plutôt place et racontez moi le récit du périple qui vous a amené jusqu'ici...




Vogan entrouvrit légèrement les paupières. L'elfe, assit en tailleur en face de lui, s'était adressé à lui comme s'il savait qu'il n'était pas endormi. Son stratagème n'avait donc pas fonctionné. Il avait tenu des propos à la fois doux et mesurés, et cela avec un ton de voix on ne peut plus contrôlé. « Maître Nain » n'était pas le genre de vocabulaire qu'un roturier utiliserait. Son interlocuteur devait avoir reçu une certaine éducation, même si elle était minime.
Se rendant compte que ses propos n'étaient apparemment pas nuancés de haine ou d'animosité, Vogan préféra éviter l'affrontement. Il ouvrit les yeux totalement et détailla les personnes qui accompagnaient l'elfe blond. Un elfe, quoique légèrement étrange, aux cheveux noirs, un autre elfe rouquin occupé à lire et enfin une elfe aux cheveux bruns l'observaient. Il aurait eu tort de s'en prendre à l'un d'entre eux quand trois autres pouvaient lui tomber dessus juste après. Et puis, même s'il était miraculeusement parvenu à se défaire des quatre elfes, il aurait été blessé grièvement, et jamais il n'aurait pu sortir de ces marécages vivant. Même s'il adorait se battre et qu'il détestait les elfes, mieux valait se contenir pour l'instant.

- Me rendre mes affaires après me les avoir volées... rétorqua le nain, légèrement vexé. J'aurais préféré que vous m'ouvriez le ventre plus tôt. Votre esprit condescendant me rend malade.

Jetant un bref coup d'oeil au reste du groupe, Vogan vit la femelle elfe se mordre la lèvre inférieure comme si elle rêvait de décocher une flèche dans le gosier du nain. L'elfe aux livres observait passivement la scène, et le dernier s'approchait lentement des deux orateurs.

- Seigneur... intervint l'elfe robuste aux cheveux noirs. Je ne peux pas laisser ce nain vous parler de cette manière.

Vogan déglutit. Il n'avait pas vraiment envie de se retrouver opposé à un elfe aussi grand. La présence de ses confrères y était sans doute pour quelque chose, mais il était plus amusant et surtout moins dangereux de s'en prendre à des gens moins costauds que cet elfe là.
Le nain avait néanmoins retenu un mot : « Seigneur ». Il avait donc vu juste. L'elfe blond était un seigneur elfe. Son aversion pour le peuple elfique lui valut cependant de ne pas savoir ce que représentait le rang de seigneur dans la hiérarchie des elfes.

- Pas la peine de t'embêter, elfe. Même si je n'ai pas envie de sympathiser avec vous, les hasards du destin m'ont poussé à ne pas me montrer trop mal intentionné envers vous.
Seigneur Elfe, laissez-moi me présenter : je suis Vogan Beldur, nain originaire d'un petit village modeste que vous ne connaissez sans doute pas. Je suis un nain fier d'appartenir à son peuple, et je respecte les coutumes que les nains ont pour coutume de respecter. C'est sans doute pour cette raison que je peux montrer une certaine hostilité à votre égard. D'ailleurs, je serais de mauvaise foi si je ne m'excusais pas auprès de vous et de vos sujets,
reprit-il en accentuant le mot « sujet », désireux de blesser le plus d'elfes possible, mais rien ne me prouve que vous êtes les ravisseurs de mes effets personnels... même s'ils sont à vos pieds, entourés d'un voile de feu.

Vogan lança sa petite tirade avec une pointe d'ironie non dissimulée. Les elfes étaient forcément responsables du vol de ses biens. Ils avaient simplement confié la tâche ingrate du larcin à des autochtones bestiaires. Bien qu'un seigneur doive être riche, ses déplacements pouvaient laisser planer de multiples raisons douteuses. Politiques, sans doute, mais aussi plus honteuses et dissimulées. Il en allait ainsi pour la plupart des communautés vivant à la surface, et les elfes en faisaient forcément partie.
Le nain reprit son récit.

- Et si vous tenez à savoir ce qui m'amène ici... Sachez que j'aime simplement la marche au grand air, les voyages coupés du monde, et surtout la vie itinérante.

Vogan marqua un temps d'arrêt. Un nain nomade et solitaire. Il savait que ce genre de propos pouvait choquer certains humains, qui basaient toute leur culture sur quelques stéréotypes, parfois totalement erronés. Il reporta son attention sur ses affaires.

- Comme je n'ai pas envie de paraître impoli, j'aimerais connaître votre identité, puis reprendre ma route le plus tôt possible.

Vogan s'installa donc auprès de son hôte et fixa son visage serein et reposé.
Contenu sponsorisé


Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Empty
MessageSujet: Re: Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan] Icon_minitime

Et les pieds dans la boue, ils se rencontrèrent [PV Vogan]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» Les pieds dans l'eau (términé)» Les pieds dans l'eau (PV = Noah O'Callaghan & Tinyndel Séregon)» Le monde à mes pieds ! [Dena et Uteki]» Cavité de Vogan, roc sweet roc.» Quand Vogan Beldur s'en mêle...
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Edonna :: La guerre des Clans RPG :: Royaume des Bestiaires :: Les marécages