« Askûl, mon plus fidèle nain. » [ Dugan Fegnus, Askûl Drefgär & ? ]

Dugan était encore à la recherche de quelques hauts dignitaires à saluer pour le respect des principes de la fête de la moisson. Jouant à faire virevolter le petit bestiaire sur ses épaules pour écouter ses éclats de rires innocents, le nain fut prit d'une légère stupeur enfantine quand soudain il entendit :

"Dugan ! DU-GAN !"

Le chef des nains se tourna timidement sachant très bien à qui appartenait cette voix dont seul le déchainement du tonerre pouvait couvrir.
Après quelques regards furtifs, Dugan aperçut Askûl, son plus fidèle conseiller et surtout son mentor et champion de toujours.

Quand tout deux se rejoignirent au milieu du tumulte ambiant Dugan dit :

"Bonjour mon ami ! Je ne pensait point vous trouver ici, et ne me dites rien je sais ce que vous pensez de ma présence en ces lieux. Comment vas ?"

Dugan sachant très bien que son mentor lui parlerait comme à un enfant, il sourit d'avance en imaginant les remarques paternalistes et que trop protectrices de son ami de toujours. Mais Dugan ne savait que trop bien l'intérêt et la loyauté d'Askûl à son égard, c'est pourquoi malgré des paroles frisant l'irrespect Askûl n'était jamais la cible de réprimandes de la part du chef des nains.

Messages : 10 Date d'inscription : 11/09/2011

- Comment va ? Comment va qui ? bougonna le nain. Le Royaume va mal, ça, c'est sûr !

Se raidissant, Askûl se mit à jeter des regards à la dérobée, d'un oeil soupçonneux. Au fond, il n'en voulait pas tant que ça à la fête, mais plutôt au doute qu'elle laissait planer tel un lourd nuage prêt à déchaîner l'orage sur les siens. Toutes les volontés conciliatrices du monde pouvaient s'assombrir par la malveillance d'une seule, et les royaumes les plus ténébreux étaient pavés de bonnes intentions. Askûl savait qu'il ne saurait jamais se pardonner la moindre erreur concernant Dugan, et il valait mieux avoir trop de circonspection que pas assez. Après tout, c'était le roi qui présentait un visage amène et lui, reculé sur la scène des enjeux politiques, ne nuirait pas aux nains par son attitude revêche.

- Je vois que vous avez décidé d'adopter, maugréa-t-il.

On aurait pu se tromper, mais son interlocuteur le connaissait probablement assez pour avoir noté que si aucun sourire n'avait éclairé ses traits ravinés, il y en avait eu un pour étinceler dans ses yeux durs. D'une certaine façon Askûl ne souhaitait que le plus grand bien à son roi, et s'il avait décidé de s'amuser au cours de cette fête, ça ne lui posait pas de problèmes. Pas tant qu'il était là pour tempérer cette joie, évidemment.

- Bien, je suppose que ce petit être-là n'est pas un espion, après tout. Il soupira. Je suppose également que je suis arrivé trop tôt pour échapper aux salamalecs entre chefs, pas vrai ?

Foutue politesse.

Code:: Ma couleur est royalblue ^^

Dugan ne put retenir un pouffement de rire quand à l'écoute des paroles de son champion et fidèle ami, Askûl.
Le chef des nains reposa son nouvel ami, Eïdir, le petit bestiaire tortue qui se trouvait encore sur ses épaules et qui craignait en secret que la boite de concerve, Askûl, ne le mange ou le transforme et chaire à saucisse.
Dugan une fois déchargé de l'enfant répondit à son champion en ces termes :

"Je sais plus que quiconque comment vas mon royaume mon ami et il ne vas pas si mal que vous le dites. Mais il est vrai qu'en ces temps il faut redoubler de prudence et votre présence apaise certainement mes craintes quand à une éventuelle attaque."

Invitant son ami à le suivre par un geste ample de la main, le chefs des nains répliqua en ces mots :

"Votre humour n'a décidement pas changé mon ami ! Hahahaha ! Mais bon c'est vrai que ma fille me manque, la douceur et la tendresse de ma femme plus encore c'est pourquoi j'aime à penser que mon coeur se réchauffe au contact des créatures les plus tendres et aimantes de ce monde, les enfants !"

Ressantant la colère qui se faisait de plus en plus grondante dans le coeur si vaillant d'Askûl, Dugan prit un air plus sérieux pour l'entretenir sur les chefs et ses obligations envers eux :

"Vous savez mon ami, vous arrivez à point nommer j'étais justement à la recherche des chefs de clans pour les salués ! Si vous le voulez bien car en ces temps de fêtes j'aimerais bien mieux que vous preniez le temps de vous divertir, vous pouvez m'accompagnez au travers du chahut à la rencontre de quelques hauts dignitaires"

Dugan ne savait que trop bien qu'elle serait la réponse de son champion, mais il avait quand même tenté de l'envoyer s'amuser ou bien même de lui faire prendre une chopine. Cela était peine perdue sachant qu'Askûl avait fait passer son devoir avant même sa propre famille, ce qui avait toujours attristé Dugan.

Messages : 10 Date d'inscription : 11/09/2011

L'espace d'un instant, l'ombre fantoche d'un sourire releva les pommettes d'Askûl lorsqu'il écouta son roi décrire ce que pouvaient bien représenter les enfants. S'il y avait une valeur qui se recoupait bien chez tous les guerriers, c'était l'enfant-sacré, l'âme privilégiée et fragile qui ne connaissait rien à la violence. Un combattant n'était pas malheureux ; il avait fait sa valeur de sa brutalité, mais il savait également qu'une part d'ombre accompagnait ce savoir-faire. Ceux qui ignoraient cet aspect-là de l'art martial, de l'art de la guerre, n'étaient pas des guerriers. Rien que des tueurs.

Aussi Askûl avait-il apprécié la douceur que Dugan avait su faire partager dans ses mots. Evidemment, il ne pouvait pas s'empêcher de se demander si la douceur était bien la qualité dont avait besoin un roi. Dans une période de paix indéniable, il était probable que oui ; mais ces temps étaient troublés, malgré les rires et les discussions aimables qui les entouraient de toutes parts, et aucun enfant n'a jamais calmé les ambitions d'un homme - ou d'une femme... Quelle que soit sa race.

L'incroyable duo s'était déjà remis en marche, le champion ayant repris son masque de fermeté et rabâchant les propos du souverain. Il se serait très volontiers passé des entrevues à venir, mais devait s'y plier avec autant de bonne grâce que possible. D'une, parce qu'il fallait veiller sur Dugan ; et de deux, parce qu'il était nécessaire d'approcher les couronnes du camp d'en face quand s'était possible, afin d'en savoir plus.
"Le camp d'en face". Askûl avait hésité à formuler le mot ennemi dans son esprit, mais s'était finalement ravisé. Dans une intrigue politique, il refusait que surgisse ce terme-là. Pour lui, il ne s'appliquerait que lorsqu'une arme serait tirée, pas avant. Malheureusement, le vieux nain pensait que cet incident arriverait bien trop tôt au goût de tout le monde, et il s'en faisait la promesse, bien trop tôt en particulier au goût de celui qui l'avait provoqué.

- Il suffirait que je vous lâche une seule seconde pour que vous vous mettiez à parler petits-enfants et amours déçus avec un de vos alter-ego comme s'il s'agissait d'un ami d'enfance, grogna-t-il en retrait. Lorsque vous sentez que je vous frotte les oreilles, c'est le moment de commencer à parler des affaires du Royaume.

Il se lissa pensivement la barbe.

- Alors faites en sorte que je n'aie pas à le faire. D'ailleurs, n'est-ce pas là-bas un de vos fameux... "hauts dignitaires" ?

Code:: On prend un dirigeant en otage dans le topic ?

Le discours un peut trop virulant du nain ne fut guère apprécié des quelques représentants nains qui avait tenduent l'oreille non loin de Dugan et son champion, mais Dugan savait que les intentions d'Askûl n'étaient pas d'insulter le roi mais de le mettre en garde contre la perfidie et l'ingratitude des chefs humains et dragonniers.

"Vos paroles sont sages mon ami mais vos pensées sont troublées par tout les conflits que vous avez malheureusement connus."

Askûl se raidit à l'écoute de ces paroles, comment Dugan avait t'il fait pour savoir ce que pensait son champion ?
Comment cet enfant aux yeux d'Askûl l'ancien pouvait prétendre connaitre les pensées de cet iceberg ?

"Vous savez mon ami que je vous connait depuis ma naissance, vous m'avez élevé comme un père et je vous e,n remercie une fois de plus. Mon rôle en temps que roi et surtout en tant que nain n'est pas de replonger mon peuple dans les bras de Gebur en faisant en sorte de déclancher une guerre par un manque innoportunt de politesse. Je suis un chef de clan, votre chef et je sais me tenir en société étant donné que c'est vous qui me l'avez appris, héhé !"

Dugan reprit un air sérieux comme pour palier à un manque d'animosité ce qui était incompréhensible pour son ami et champion digne représentant des instincts guerriers des nains.

"L'art du combat de Dulir ne dit il pas que nos ennemis deviennent nos amis lors d'un combat commun ? Ici ce combat est la paix pour ne serait-ce qu'une fête et celui qui dérogerait à cette coutume, je lui briserait moi même la nuque à main nues."

Ses paroles rassurèrent du moin en apparence le bon vieux Askûl, mais déclencha quelques remarques et craintes dans les yeux des autres membres de clans trop curieux écoutants le dialogue entre les deux nains. Sur ces mots certains hommes allèrent même rapporter la nouvelle à leur chefs.

[HRP : Je suis d'accord mais il faudrait qu'il se montre insultant car Dugan n'est pas un fauteur de trouble bien au contraire ^^]

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