Alors que la Fille à corne partît du royaume des Elfes, où elle avait travaillé durement pour se payer des vivres, de l’eau, un grand tissu pour faire une bâche pour la charrette, des livres et quelques qu’autres babioles bien pratique pour son voyage ( Notamment des pastèques, très importantes pour elle. ), elle décida d’aller revoir Lloyd pour lui raconter ses aventures dans ce royaume.

Durant la matinée, la fille décida de s’habiller avec les vêtements elfiques qu’elle avait finalement fini de personnaliser à sa manière avec quelques rubans rouges, des décorations blanches aux niveaux du col, et deux lanières flottantes à chaque manches courtes de la robe blanche sous un autre vêtement vert sans manche où elle accrocha aussi une longue capuche qui, une fois mise sur la tête, arriva au niveau du nez. Une capuche qu’elle eût d’ailleurs du mal à confectionner à cause de ses cornes. Parfois trop courte, parfois trop serrée, mais qui arriva à un jolie résultat de son point de vue en faisant deux trous, certes mal fait, mais deux trous laissant passer les cornes sans difficulté. Pourquoi ne pas recouvrir les cornes? La fille pensa que capuche ou non, ses grandes cornes la trahiraient de toute manière dans le Royaume des humains et des Dragonniers, elle décida donc dans faire une capuche seulement pour se protéger du soleil s’il est trop fort, ou un minimum de la pluie.

Tandis que Pastèque, la jument de Luss’ill, poussa tranquillement la charrette en avançant au pas, la fille posa précieusement avec un sourire les deux yukatas de sa mère, dans un coin de la charrette, se disant qu’elle les porterait finalement que lors d’événement important ou traditionnel. La fille déposa un regard sur la jument, qui avait l’air de savoir où elle allait mais qui nécessité quand même quel que regard d’attention; un cheval n’est pas parfait, tout le monde le sait. Dérivant son regard sur le chemin, la fille vît un chemin entouré d’arbres et de buisson, les arbres recouvraient le ciel normalement visible dans les grandes plaines, mais la fille voulu prendre un chemin plus discret pour éviter de rencontrer un humain ou dragonnier. Les rayons du soleil traversaient les fins espaces entre les feuilles vertes qui bougeaient au rythme des légères brises de vent.

Au bout d’une heure, plongé dans un livre elfiques, allongé dans la charrette, la fille sentît la charrette basculer de trop, la faisant sauté dans la charrette. Lâchant un léger cri de douleur en retombant du léger saut, elle se releva pour regarder sa jument. Voyant l’animal avoir du mal à avancer dans un chemin forestier où la route était pleine de feuilles mortes, le fille décida d’arrêter d’avancer en en donnant l’ordre à Pastèque, puis réfléchit un instant.

«  Ce n’était peut être pas la meilleure idée … »

Soudain, elle entendit un buisson au loin bouger, lâchant un fin cri de surprise, elle tourna vivement la tête. Qu’est-ce que c’était? Un cerf? Un lapin? Coupant sa réflexion, un deuxième buisson, de l’autre côté cette fois, fît le même bruit. Même réaction, un petit cri de surprise sortit de la bouche de la voyageuse, tournant la tête vivement! DES loups? DES sangliers? La fille paniqua. Brusquement, tout s’enchaina, un troisième bruit, la jument, très peureuse, se mit au galop tirant la charrette de toutes ses forces, mais la fille à corne, trop surprise fût projeté en arrière pour cause qu’elle n’eut pas le temps de s’accrocher. Tombant sur le dos, elle se cogna sévèrement la tête sur le sol.

Enormément de question se bousculait dans sa tête : * Est-ce que Pastèque va-t-elle m’abandonner? Est-ce que je vais être sévèrement blessé? Mon voyage s’arrêtera-t-il si tôt? Si je m’en sors, aurais-je ma charrette en bonne état? Ma jument?! Mes provisions!? Tout! Trop de question dans ma tête … J’ai mal … Qu-Quelqu’un …?? *

Puis l’esprit de la fille sombra dans le noir absolu. La fille s’évanouit sur le sol recouvert de feuille morte.

Une nouvelle journée telle que tant d’autres qui s’annonçait pour la louve. Un réveil plus ou moins compliqué aux cotés du cadavre d’une bouteille avant de se préparer tranquillement pour sortir en forêt. Les demandes de fourrure en ville étaient au plus haut… Certes, elle n’était pas la seule à fournir les artisans, et les marchands itinérants faisaient souvent un arrêt ici, mais ils appréciaient de pouvoir obtenir des matières premières locales de qualité. Fut un temps, plusieurs chasseurs s’étaient établis dans la forêt, mais cette dernière étant en bordure entre les royaumes Humain et Bestiaire, ils avaient finis par éviter les prise de risque inutiles. Maintenant, les bois coté Humain étaient réputé pour être le territoire d’une meute de loup.
Il est vrai que lorsqu’Akiko avait finalement décidé de s’installer dans une de ses maisons laissé à l’abandon, les premières réactions des habitants étaient des plus méfiantes, mais l’appât de l’or est le meilleur moyen de gagner la confiance des humains, surtout les marchands.

Commençant par faire le tour de quelques pièges qu’elle avait installé, elle tendit les oreilles, à l’écoute de murmures inaudibles pour la plupart des personnes. Finalement, elle allait peut être laisser de coté la chasse pour le moment… Qu’est ce qu’un marchand serais venus se perdre sur les chemins de cette forêt ? Suivant les appels, elle se mit en route pour rapidement les rejoindre, curieuse de voir ce visiteur.

Quand elle arriva sur place, deux loups avaient entouré ce qu’elle pensait encore être un marchand, allongé à même le sol, évanoui. Observant simplement dans un premier temps, elle finit par remarquer les deux cornes dépassant de sa capuche, la faisant hésiter. Laisser un marchand Humain se faire dévorer était une chose, mais si la personne en question était Bestiaire, ça posait un problème de conscience un peu plus gros. Finalement, elle fit signe aux deux jeunots d’aller ailleurs avant de laisser entendre aux autres de laisser la charrette et la jument en paix., allant ensuite se placer aux cotés du… de LA Bestiaire, l’inspectant rapidement, se murmurant doucement.

-Elle est seulement évanouie, tout va bien.

Elle réfléchi rapidement à la meilleure solution, la jument et son chariot étant déjà loin. Elle se voyait mal la laisser seule ici, et encore moins rattraper ses affaire tout en la portant. Elle soupira finalement, Prenant la fine Bestiaire, l’installant de son mieux sur son dos afin de pouvoir la transporter. La ville humaine était hors de question, le royaume elfe trop loin… sa maison semblait de loin la meilleure solution, la rejoignant aussi vite que possible. Elle n’aimait pas trop l’idée d’avoir une Bestiaire sous son toit, mais elle n’était pas encore sans cœur, l’installant sur son lit le temps qu’elle reprenne ses esprits, repartant presque aussitôt à la poursuite de la jument… en espérant que les loups l’avaient écouté. Ses inquiétudes furent, heureusement, assez vite dissipé, la retrouvant bien plus en avant sur le chemin, ne s’occupant pas de savoir si le chariot contenait tout les affaires qu’il aurait du, ayant déjà bien assez à faire pour que la jument accepte de la suivre, et encore plus à la faire progresser jusqu’à sa maison. Lorsqu’elle y parvint enfin, elle attacha les rênes à un arbre, non loin de son petit entrepôt, prenant le temps d’aller puiser un seau d’eau de l’autre coté avant de rentrer pour voir comment son « invitée » se portait, surprise de la voir non plus allongée, mais assise sur son lit.

-Déjà réveillée ?

Sur le coup, c’est tout ce qu’il lui vint à l’esprit, allant finalement déposer ses affaires sur un coin de la table, avant de prendre une chaise pour s’installer à coté du lit, face a elle.


- tu ferais mieux de rester allongée pour le moment, tu ne crains rien ici.

Elle ne lui laissa pas d’autre choix que de lui obéir, attendant qu’elle soit de nouveau installée pour lui amener de l’eau.

- Qu’est ce que tu es venus te perdre dans cette forêt ? Surtout avec une monture et un chariot, ces chemins ne sont pas des plus praticable, et encore moins les plus usités. Heureusement que je n’étais pas loin.

Elle soupira doucement en se frottant la tête… Elle en avait peut être un peu trop dit, surtout a quelqu’un qui venait de reprendre conscience, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir nerveuse.

Les yeux toujours fermés, la fille se sentit reprendre connaissance, à retrouver son esprit petit à petit. La bestiaire commença à ouvrir lentement les yeux, l’esprit encore dans le brouillard, elle vît des lucioles dans le coin de son regard. Certes, des lucioles, c’est jolie de nuit, mais pas quand on se réveille alors qu’on était évanouie. Des lucioles noires qui clignotaient parfois en blanc, ou l’inverse, du blanc au noir, la fille ne savait pas et elle s’en fichait, elle ferma rapidement les yeux comme pour enlever ces lucioles qui dégageaient une sensation … désagréable. Toujours les yeux fermés, elle commença à s’asseoir sur le lit où elle était, ce qui ne la choquait pas vu que son esprit n’était pas encore totalement rétablie, elle posa sa main gauche sur la tête tout en essayant de se lever, geste qui l’a fit immédiatement s’asseoir à nouveau sur le lit, elle n’était pas encore prête pour se lever si tôt.

Reprenant son esprit peu à peu, elle pût finalement, avec un air surpris, regarder la pièce dans laquelle elle se trouva. La maison était faite de bois, une seule pièce fît apparemment office de salle de vie et de chambre, mais la fille vît quand même une autre porte en bois dont elle posa curieusement le regard mais n’eut pas vraiment eu l’idée d’aller l’ouvrir pour voir ce qu’il s’y cachait. Détournant son regard sur le reste de la pièce, elle vît une table, quatre chaises et un espèce de bureau … probablement un plan de travail, pour un sculpteur? Un tailleur? Ou un Chasseur … ? La fille remarqua que la maison était petite mais assez confortable malgré tout. Elle espérait maintenant que la personne qui l’avait sauvé ou recueilli était une personne qui ne voulait pas la massacrer pour ses belles cornes, mais la fille, optimiste, ne préféra ne pas y penser et eut une idée plus positif …

La porte s’ouvrit. Luss’ill, après avoir fermé les yeux par reflexe de voir une lumière si brusquement après avoir fermé les yeux trop longtemps à cause de ‘la petite sieste‘, observa la personne : chaussures, fourrure au bout d’une jupe, jupe, pull et veste sans-manche par-dessus, visage, oreilles de chiens … Oreilles? Un … Une Bestiaire?

- Déjà réveillée?

Surprise, malgré le fait que la question ne soit pas surprenante, elle fît un signe de la tête pour répondre quelques secondes plus tard mais qui fût coupé par une seconde phrase de la femme qui s’était assise sur une des chaises après avoir posé des affaires sur le coin de la table :

- Tu ferais mieux de t’allongée pour le moment, tu ne crains rien ici.

Après une tel phrase, Luss’ill ne pouvait être que sûr que cette femme ne lui ferait aucun mal, du moins, pas pour le moment. Elle exécuta donc les ordres de la femme et s’allongea de nouveau dans le lit confortablement après avoir bu toute l‘eau qui était présente dans le verre que lui proposait la femme aux yeux noisettes. La fille à corne regarda du coin de l’œil les affaires déposées sur la table qui n'étaient pas les siennes. La femme aux oreilles de chiennes …. Ou plutôt de louves en regardant mieux, avait peut-être volé certaines affaires lui appartenant? La voyageuse devait donc être aux aguets, ne pouvant se lever, elle ne peut, pour le moment, pas partir chercher ses affaires et voir si tout est en place ... ou volé. La fille décida donc d’être sur ses gardes tout en restant naturel.

- Qu’est ce que tu es venus te perdre dans cette forêt ? Surtout avec une monture et un chariot, ces chemins ne sont pas des plus praticable, et encore moins les plus usités. Heureusement que je n’étais pas loin.

Se sentant prise dans des phrases qui reflétaient bien la vérité et la réalité, la fille ne sût que dire. Elle sortit tout de même quelques mots, tout en contournant le sujet où elle n’aurait pu gagné :

« Merci pour votre aide … »

Fermant les yeux pour mieux se relaxé, les images de sa jument et de sa charrette s’installèrent dans son esprit. Se relevant brusquement à l’idée de mauvaises choses à leur sujet, elle cria brusquement en posant des questions à l’inconnu qui avait l’air surprise d’un mouvement aussi brusque. Elle n’aurait d’ailleurs pas dû le faire ... sentant sa vue se troubler et sa tête divaguer de droite à gauche, elle posa rapidement ses deux mains sur le visage, une sur le front et l’autre devant les yeux fermés comme si elle voulait chasser les vertiges. Mais elle fut vite rallongée par l’inconnue qui là rassura aussitôt, lui disant que sa jument allait bien, l'état de la charrette et le temps qu'elle avait dormi, calmant donc rapidement la voyageuse qui commença à prendre des joues bien rougeâtres à cause de son inquiétude et ses mouvement trop brusque.

«  Désolé … je … je suis un peu perdu, j’ai peur pour mes possessions et peur que vous soyez une voleuse … » Expliqua-t-elle en mettant son avant-bras devant les yeux.

Cette phrase trahir surement la gentillesse qu’avait la fille envers les autres, mais ça ne voulait pas dire qu’elle lui accordait sa confiance. Les gens jugent souvent sur la gentillesse pour peser la confiance des autres à leur égard, Luss‘ill le savait, mais aimé être gentille sans pour autant accordé sa confiance trop rapidement.

La femme aux oreilles de louves avaient l’air pensif, elle cherchait peut-être les mots pour lui répondre. Quoi qu’il en soit, le silence se fut dans la pièce, laissant place aux chants des oiseaux à l’extérieur et les sons des feuilles dansant aux rythmes du vent. Des sons agréables …

Luss’ill commença à monter légèrement son bras sur son front pour pouvoir fixer la jolie femme, en attente d'une réponse.

Sitôt pleinement consciente, la Bestiaire à cornes se releva, paniquée, enchainant question sur question sans vraiment lui laisser le temps de répondre, malgré le fait qu’elle l’avait déjà prévenu de ne pas le faire. Et les faits lui donnèrent rapidement raison, l’obligeant doucement à se rallonger pour ne pas avoir à veiller sur une personne inconsciente tout en essayant de la rassurer du mieux qu’elle pouvait, pour éviter de nouvelles crises de panique de sa part.

- Désolé … je … je suis un peu perdu, j’ai peur pour mes possessions et peur que vous soyez une voleuse …

Une phrase trahissant une certaine innocence qui fit doucement sourire la louve, retenant un petit rire pour éviter de froisser son « invitée ». En même temps, elle avait un peu raison en la prenant pour une voleuse, même si elle n’en était pas forcément très fière et avait laissé ce style de vie derrière elle depuis déjà quelques temps, préférant de loin la satisfaction de vivre de son travail, et non aux dépend des autres. Ses relations avec les Humains n’en étaient d’ailleurs que meilleures du coup. C’est perdue dans ses pensées et ses souvenirs qu’elle chercha comment lui répondre, se forçant malgré tout à garder le sourire sur ses lèvres, et c’est encore à demie-pensive qu’elle commença sa phrase.

-Par où commencer….. ? Déjà, non, je ne suis pas une voleuse, je n’ai pas touché à tes biens…

Elle soupira doucement, comme pour chasser quelques mauvaises pensées de son esprit, avant de retourner son attention sur la Bestiaire à corne qui semblait s’être calmé et moins en proie aux vertiges… Avec un peu de chance, elle n’avait rien de grave.

- Cependant, je n peut pas garantir que tout est présent, ta jument et la route ont quelques peu malmené la charrette. Je peut difficilement te le garantir, mais tu auras peut être perdu des vivres, et très probablement de l’eau si tu en avais, en espérant que rien d’important ne soit tombé.

Sentant son inquiétude, elle posa sa main sur son épaule pour l’empêcher de se relever.

-Dans ton état, ça ne servira à rien de t’inquiéter pour tes affaires, mieux vaut d'abord penser à ta santé. Les vivres et l’eau, ça se remplace facilement tant que tu sais où chercher. Et si tu es vraiment inquiète, je peux aller vérifier si tes biens de valeur sont toujours là et les ramener à l’intérieur, si jamais tu en as.

Elle laissa son regard dériver un instant sur l’une des ouvertures de la pièce, constatant que la journée avait déjà bien avancé… Elle devait livrer des fourrures en villes avant le couché du soleil… mais bon, entre les affaires avec les humains, et s’occuper d’une personne blessée, le choix paraissait limpide... Ce ne serait pas la première fois qu’une commande n’est pas remplie dans les délais.

- Dans ton état, ça ne servira à rien de t’inquiéter pour tes affaires, mieux vaut d'abord penser à ta santé. Les vivres et l’eau, ça se remplace facilement tant que tu sais où chercher. Et si tu es vraiment inquiète, je peux aller vérifier si tes biens de valeur sont toujours là et les ramener à l’intérieur, si jamais tu en as.

La fille à corne étudia sa position mais ne put qu’accepter la proposition de la louve. Remerciant la femme-louve qui sortit de l’habitation, la fille commença à regarder le plafond fait de bois, puis ferma les yeux pour profiter de tous les magnifiques sons de la forêt : Chant des oiseaux, feuilles bercées par le vent, pas de la louve dans les feuilles. Une symphonie forestière supérieur en tout point à un instrument de musique. Toujours les yeux fermés, la fille se mit à chantonner sur son lit au rythme de l’orchestre de la forêt.


Sortant de sa Morphée, qu'il l'avait surement coupé dans son chant, Luss’ill entendit à nouveau le chant matinal d’une certaine espèce d’oiseau. Quel espèce? Aucune idée, mais c’est surement grâce à eux que la fille pu finir ses doux rêves. Il devait être très tôt, juste le moment après le lever du soleil. Luss’ill remarqua la louve qui dormait par terre avec un set de couverture, détournant son regard, elle remarqua aussi que ses affaires étaient posées dans un coin de la maison. Elle se leva le plus discrètement, et alla en direction de ses biens pour vérifier. Tout était à peu près en ordre, sauf quelques vivres et ses gourdes pour boire, rien de très alarmant en y réfléchissant, il restait tout de même assez de vivres pour arriver jusqu’à la maison du Dr.Lloyd, et pour les gourdes, un peu de couture et c’était réglé. Elle partit de ce pas à l’extérieur de la maison en ouvrant délicatement la porte qui grinça, mais ne réveilla pas la louve. Elle devait être fatigué. Cela rassura la fille qui partit chercher un point d’eau après avoir recousu ses trois récipients à l'extérieur. La brise matinal était fraîche mais agréable, le soleil était au rendez-vous. La fille examina la charrette, constatant le peu de dégât avec joie. Elle vit aussi sa jument qui dormait encore dans un tas de feuille. Scène rare, les chevaux sont souvent des lève-tôt, mais la jument en avait décidé peut-être ainsi pour ce matin. Luss'ill cousu, proche de la charrette, les trois gourdes, puis parti en direction du son d'un liquide. Ce bruit ...

- Une rivière! Bien! s'exclama joyeusement, et discrètement, la fille à corne.

Marchant et trouvant son point d’eau, un sourire apparut sur le visage de la fille. Une rivière où l’on pouvait patauger un pied entier, jusqu’au dessus de la cheville, se que fit immédiatement Luss’ill après avoir enlever ses chaussures. Attrapant le bout de sa longue jupe, qu’elle mit dans sa bouche pour la trempé un minimum, elle commença à remplir ses récipients. Retournant pied-nu vers la cabane, elle se demanda si la louve avait fait le plein d’eau pour ce matin ou la journée, ceci dépendait des personnes. Découvrant un peu plus tard trois seaux à l’extérieur de la maison en bois, elle y déposa ses trois gourdes dans un, qu’elle déposa à l’écart des deux autres seaux.

Après avoir rempli ces deux derniers, profité de l’eau et remit ses chaussures, elle repartit en direction de l’habitation de la louve, portant avec efforts les seaux avec ses bras et ses mains. C’est alors qu’elle aperçut un loup qui l’observa sans aucune envie agressive, peut-être avait-il compris que cette fille doté corne n’était finalement pas dangereuse … ou appétissante, l’un des deux … Quelques doutes s’installa dans l’esprit de la fille, mais elle finit par poser les seaux remplis d’eau et se dirigea doucement en direction du loup qui parti dans le sens opposé. Luss’ill soupira de déception, elle aurait bien voulu le voir ou caresser mais le loup en avait décidé autrement.

Enfin arrivé, c’est en voyant Pastèque se réveiller que Luss’ill se précipita sur elle après avoir posé les seaux non loin de la charrette. Lui souhaitant un bon réveil en lui caressant son visage et en commençant à lui parlait, la fille remarqua finalement la femme-louve devant la maison, en train de les observer au niveau de la porte avec une tête assez ... non, finalement, pas si étrange que ça, ceci est une tête normal quand on se réveille. Elle lui souhaita timidement avec un doux rire :

- Bonjour …!

Akiko resta encore un moment à veiller sur la Bestiaire à corne, faisant quelques allers retour entre les environs de son habitation et le chevet de son invitée du moment, profitant de cette journée étonnamment tranquille par rapport à ses habitudes pour s’occuper de diverses tâches qu’elle avait eu un peu tendance à négliger ces derniers temps, prenant aussi le temps d’aller entreposer les affaires présente dans la charrette dans un coin de sa maison…. Finalement, satisfaite de l’état de son matériel et rassurée de la voir dormir paisiblement, elle se décida finalement à rapidement s’aventurer jusqu’en ville. Elle n’avait pas assez de stock, mais ce serais toujours mieux que ne rien avoir à fournir.



Lorsqu’elle revint finalement, la journée était déjà bien avancée, le ciel se teintant doucement des couleurs du crépuscule. La louve avait échangé son sac de fourrures contre quelques denrées plus ou moins importantes… quelques bouteilles entreposées avec soin en tête de liste. En rentrant, sa première inquiétude fut de vérifier l’état de La bestiaire a cornes, qui dormait toujours paisiblement, à son grand soulagement. D’un autre coté, elle se trouvait un peu gênée par sa présence, s’installant sur une chaise à l’opposé de la pièce tout en ouvrant une bouteille. La première raison, assez simple, est que cette maison n’était pas vraiment prévu pour accueillir plus d’une personne, et que sa nuit allait être un peu moins confortable que d’habitude. L’autre raison … ce n’était pas vraiment sa faute, mais la présence d’une autre Bestiaire la mettait réellement mal à l’aise, cherchant à taire ses souvenirs derrière quelques gorgées d’alcool. Une longue soirée emprunte de mélancolie, avant de finalement se laisser progressivement gagner par la fatigue, s’installant quelques couvertures sur le sol pour s’offrir un vague confort, cédant rapidement à un sommeil quelque peu agité.



Quand elle se réveilla, elle chercha un temps a comprendre pourquoi elle n’avait pas dormi dans son lit, les souvenirs de la journée précédente ne lui revenant que progressivement, presque au compte goutte. Après quelques minutes a fixer le plafond, le regard vague, elle se releva a moitié en tournant la tête vers le lit déjà vide, poussant un long soupir tout en se rallongeant. Au moins, son invitée du moment devait aller mieux, elle serait dispensée d’avoir à s’en occuper plus longtemps. Elle profita encore quelques instant de l’agréable sensation qu’on peut ressentir lorsqu’on est a la limite entre la réalité et le monde des songes, avant de finalement se motiver a se lever, sortant avec l’intention d’aller chercher un peu d’eau. Finalement, elle s’arrêta pour observer la Bestiaire a corne, qui semblait s’être acquitté de la tâche d’aller chercher l’eau, en train de discuter avec sa jument, jusqu'à ce qu’elle remarque enfin sa présence, venant la saluer en souriant.

- Bonjour …!

La louve la regarda vaguement quelques instants avant d’aller chercher les sceaux d’eau, lui répondant sans la regarder.

- Tu sembles en meilleur forme qu’hier, c’est une bonne chose. Tu devrais pouvoir reprendre la route dans la journée.

Elle retourna a l’intérieur sans lui prêter plus d’attention que ça, laissant la porte entre-ouverte pour simple signe d’invitation, posant les sceaux sur la table et sortant de son sac du pain et de la viande séché, soigneusement enveloppés afin de mieux les conserver, offrant une part à son invitée qui venait s’installer face à elle.

- Je te raccompagnerais sur le chemin au moins le temps de sortir de la forêt, selon où tu vas. Même si tu ne devrais pas avoir d’autres soucis avec les loups, au moins pour le moment, on ne sait jamais. Je n’ai pas forcément envie d’avoir à te ramasser de nouveau pendant que je chasse.

Ne prêtant pas attention ni à son ton, peut être un peu brusque, ni aux réactions de son interlocutrice, elle s’afférait à tranquillement avaler son repas, son esprit recommençant à divaguer entre diverses pensées et souvenirs, lui arrachant de petits soupirs de plainte, pressée de pouvoir retrouver son rythme quotidien, certes pas des plus exaltant, mais suffisamment prenant pour occuper son esprit.

- Tu sembles en meilleur forme qu’hier, c’est une bonne chose. Tu devrais pouvoir reprendre la route dans la journée.

Cette phrase aurait pu être plus agréable si la louve avait regardé Luss’ill avec un sourire, mais elle allait donc devoir se contenter de ça en faisant un sourire forcé ignoré. La femme-louve prit les seaux d’eau et entra à nouveau dans sa demeure, laissant la porte semi-fermé. Comme quoi les maisons représentent souvent le cœur des personnes y habitant. Mais cette pensée était très généraliste, et il le fallait pas s’y fier. C’est avec une grimace boudeuse, en gonflant ses joues, et deux tendres petites frappes sur le visage de la jument, que la fille commença finalement à se diriger vers la porte. En entrant, elle vit la femme-louve lui tendre un repas, le ventre de la jeune fille fit un bruit énorme au même moment, elle n’avait pas mangé depuis l’accident de la charrette. Elle prit le pain joyeusement et le dégusta.

- Je te raccompagnerais sur le chemin au moins le temps de sortir de la forêt, selon où tu vas. Même si tu ne devrais pas avoir d’autres soucis avec les loups, au moins pour le moment, on ne sait jamais. Je n’ai pas forcément envie d’avoir à te ramasser de nouveau pendant que je chasse.

Cette femme-louve était donc chasseuse. Cela expliquait les fourrures et tous les autres éléments de son habitation. La fille nota cette information précieusement dans son cerveau. Luss’ill fit un sourire gêné à la fin de la phrase, tout en précisant qu’elle voulait bien de l’accompagnement. Elle sortit une carte du monde d’Edonna donné par un ancien-voyageur elfe. Elle la déplia et pointa avec son index sa direction : la ville proche de la maison de Lloyd.

« Je dois me rendre dans cette ville humaine … »

Puis elle regarda la femme-louve qui avait un air indifférent depuis le début de la matinée. Elle ne sembla pas curieuse, ou du moins elle ne le montra pas. Luss’ill en conclut qu’elle n’avait donc pas besoin de préciser pourquoi cette destination, et tant mieux d’un côté. La fille à corne en conclut avec tout de même quelques doutes, que la femme-louve était le genre de personne qui pensait souvent : "Chacun ses problèmes". Ce n’était peut-être pas vrai, mais c’est l’impression qu’elle donnait. Un silence s’installa. Cherchant ses mots, la fille prit un morceau de son repas, puis reparla après l’avoir avalé.

« Si vous m’accompagnez, je serais heureuse que vous soyez mon guide jusqu’à la sortie de la forêt … »

Luss’ill réfléchit un instant puis continua timidement :

« … Il serait bien de se présenter même si c’est pas pour si longtemps … je veux dire, il est mieux de s’avoir comment appeler une autre personne plutôt que de lui donnait un surnom idiot qui n’attisera que la colère, même si c’est à court-terme … j’imagine … Ah! Quoiqu’il en soit, je me présente avec mes remerciements pour se que vous faites pour moi, Luss’ill. »

Elle n’avait pas remarquer qu’elle était toujours debout en tenant la carte tout en disant ses mots sincères. Elle rangea la carte immédiatement puis s’assit de nouveau sur la chaise qu’elle occupait. Ses joues étaient devenues rosâtres, c’était très … mignon.

Quelques temps après, le soleil était à son zénith, Luss’ill s’occupait de ranger ses affaires dans la charrette avant le départ puis attacha Pastèque à la charrette.

« Brave fille. Merci. »

Elle tapota tendrement son cou en remarquant qu'Akiko se dirigeait vers elle.

« ... Nous partons, maintenant ? »

C’était peut-être pour autre chose, mais sur le coup, c’est la seule question logique que trouva Luss’ill.

La Bestiaire a corne déplia une carte sur la table, indiquant a la louve l’endroit où elle désirait se rendre. Sans vraiment y prêter plus d’attention, elle s’intéressa plus a la carte en elle-même. Une carte détaillée, d’origine elfique d’après les annotations visible par endroit, était chose plutôt rare. Elle ne remarqua pas du coup le fait qu’elle était centre d’attention, laissant le silence s’installer, mangeant tranquillement d’un air impassible. Finalement, ce n’est que lorsque son invitée repris la parole qu’elle daigna reporter un peu d’attention sur elle, manquant du coup une partie de sa phrase.

-…Ah! Quoiqu’il en soit, je me présente avec mes remerciements pour se que vous faites pour moi, Luss’ill. »

Il est vrai que, si elles restaient encore un moment ensemble, connaître le prénom de l’autre serait un minimum pour éviter toute éventuelle confusion, ne pouvant s’empêcher de sourire en la voyant ranger sa carte et s’asseoir, presque paniquée, ses joues se teintant de rose.

- Akiko

Un simple mot prononcé avant de reporter son attention sur son repas, le terminant rapidement avant de sortir de la maison. Elle lui faisait confiance pour ne pas lui voler quoi que ce soit, pas qu’il y avait tant de chose de valeur à l’intérieur, s’enfonçant en silence dans les bois. Un peu plus loin, la rivière s’élargissait quelque peu, formant un point d’eau un peu plus profond au faible courant avant de reprendre son cours normal peu après. Trempant d’abord juste ses pieds, elle ne tarda pas à se déshabiller pour profiter de l’eau lui arrivant finalement jusqu’aux hanches, s’asseyant en s’adossant contre un rocher trônant fièrement au centre de ce bassin. Elle resta un moment ainsi, laissant l’eau fraiche caresser sa peau, son esprit vagabondant entre diverses pensées. Depuis combien de temps était-elle ici ? Pourquoi exactement avait-elle quitté sa famille, et avait elle trouver ici ce qu’elle cherchait ? Finalement, elle fut troublée par un bruit aux alentour avant d’avoir pu trouver une quelconque réponse, si réponse il y avait.
Tournant la tête pour voir d’où venait le bruit, elle fut quelque peu soulagée en voyant qu’il s’agissait simplement d’un animal qui passait non loin. Levant les yeux au ciel, elle pu distinguer à travers la couverture verte que le soleil était déjà bien haut… elle ne pensait pas être restée dans l’eau si longtemps, n’ayant guère vu le temps passer. Une fois sortie de l’eau et rhabillée, elle se décida finalement à retourner a la rencontre de Luss’il, la retrouvant en train de préparer ses affaires, hésitant un peu avant d’aller a sa rencontre.

« ... Nous partons, maintenant ? »

- La ville où tu veux te rendre est pas si loin, mais mieux vaut prévoir un peu plus de temps, et éviter de devoir finir le chemin de nuit. De plus… on est en territoire Humain, et tes cornes ne sont pas si simples à camoufler que mes oreilles ou même ma queue, il faudra prévoir d’éviter au mieux les éventuels les voyageurs Humain si on ne veut pas trop de problème.

Elle regarda Luss’il un moment, s’attendant a un regard interrogateur qui ne manqua d’apparaître sur son visage, ne voulant pas répondre à cette interrogation de suite, enchainant avant une éventuelle question.

- Par contre, avant d’entamer la route, un petit arrêt à la ville un peu plus haut pourrais être utile, pour acheter un peu de provision, et j’ai besoin d’un peu de matériel.

La louve laissa un petit sourire se dessiner sur ses lèvres en voyant Luss’il qui semblait s’impatienter.

- Enfin, bien sur, tout dépend si ça ne te dérange pas que je t’accompagne, au moins sur une partie du chemin.

Sa réaction laissa cependant peu de doute sur son avis sur cette question.


Quelques temps plus tard, Akiko naviguait rapidement d’étal en étal, achetant quelques provision facilement transportable, principalement pour elle, et un peu pour Luss’il, s’arrêtant ensuite pour acheter une petite dague qu’elle pourrait attacher a sa ceinture, ainsi que des flèches, étant encore incapable d’en fabriquer elle-même. Elle fit quand même un détour auprès des marchand qu’elle avait l’habitude de fournir, les prévenant qu’elle serait probablement loin de la ville pour quelques temps, sans leurs donner la moindre raison. Avant de rejoindre Luss’il qui l’attendait non loin de la ville, elle fit quand même un rapide arrêt à la taverne, négociant au tavernier deux bouteilles de liqueur… rien ne garantissait qu’elle retrouverait la même avant quelques temps, sortant finalement de la ville, courant presque, perdue entre appréhension et excitation de reprendre ainsi la route… mais elle était a l’arrêt depuis bien assez longtemps, il était temps de repartir de l’avant.

Ecoutant les paroles de la femme-louve, Luss’ill prit un air pensif quand le problème des Humains surgit dans les phrases de sa guide. Elle pencha légèrement la tête, plongeant dans ses pensées. Pensée qui fit vite coupé par la suite des mots précédents :

- Par contre, avant d’entamer la route, un petit arrêt à la ville un peu plus haut pourrais être utile, pour acheter un peu de provision, et j’ai besoin d’un peu de matériel.

Une ville humaine, cela permettrait beaucoup de choses pour la jeune fille, comme se documenter sur certains mystère d’Edonna … Mais elle n’aurait probablement pas l’occasion d’entrer dans la ville, surtout de jour et avec ces cornes trop visibles … Mais un jour, elle trouvera une solution, commençant d’abord par questionner son ’père’ Lloyd quand elle y arrivera. Elle se mit de suite à grimper dans la charrette, impatiente de repartir vers lui, et de retrouver la joie du voyage trainer par sa jument adoré.

- Enfin, bien sur, tout dépend si ça ne te dérange pas que je t’accompagne, au moins sur une partie du chemin.

La fille-haku la regarda avec un grand sourire joyeux, répondant immédiatement à la louve.


La fille attendait maintenant Akiko à l’extérieur de la ville, dans un coin où elle se serrait pas vu, mais qui lui permettait de voir l’entré de celle-ci à la fois. Luss’ill était très patiente, elle ne trouva pas le temps si long que ça. Elle était d’ailleurs dans ses pensées sur ses recherches en se demandant par quel moyen, un jour, elle réussirait à entré dans une ville. Akiko avait l’air d’avoir l’habitude d’entrer et sortir de la ville sans soucis. Luss’ill demandera donc à la louve s’il y aurait un autre moyen d’entré sans se faire voir ou autre stratagème, peut-être qu’elle serait. Sortant de ses rêveries, elle aperçu la louve revenir avec un simple sac qui avait l’air bien rempli … avec un sourire sur ses lèvres. Luss’ill se dit avec un léger étonnement que la femme-louve avait l’air heureuse de voyager. Peut-être qu’avec plus d’affinité, elle pourrait lui poser diverses questions sur elle. Elle rendu aussitôt le même sourire sincère puis rajouta une phrase :

« Prête? »

La réponse parut assez clair vu les expressions de la louve.

Un peu plus tard, Akiko & Luss’ill finirent finalement à sortir de la forêt laissant place à un long chemin qui allait enfin cesser de faire tremblait la charrette, ou du moins la faire tremblait sans ressentir la douleur dans le dos de la jeune fille qui lisait allongé le livre Elfique qu’elle avait commencé. Les deux bestiaires se trouvaient maintenant sur le chemin qu’on nommait le plus souvent «  La frontière Humain-Bestiaire » ou encore « la frontière de la souillure » d’après certains humains arrogants. Certes, c’était un chemin reconnu, mais un chemin que peu pratiquer, cause qu’elle entrait dans la zone bestiaire, les humains innocents en avaient donc peur. Akiko avait jusqu’à maintenant fait son rôle de guide en tenant les rênes de la jument. Luss’ill sortant les yeux de son bouquin, et quittant ses doux fredonnements, voyant dorénavant les nuages blancs qui cachaient le soleil de ce début d’après-midi. Les femmes-bestiaires avaient eu plusieurs conversations dans la forêt, pour parler de tout et de rien ou de leur manière de faire certaines choses. Luss’ill faisait le premier pas pour une nouvelle conversation, qui ne surprit pas vraiment la louve.

« Ah, j’avais quelques questions qui me trainer dans la tête Akiko. Est-ce que tu crois qu’il y aurait un moyen pour que j’entre dans une ville humaine? Je veux dire, m’introduire pour entré dans une bibliothèque ou une librairie. C’est pour quelques recherches … importantes dira-t-on. »

Parlant déjà moins timidement qu’à la première rencontre, la fille à corne écouta sagement la réponse d’Akiko, le notant dans son esprit en espérant que ça l’aide dans son prochain objectif. Après ça, elle reprit la conversation avec un ton joyeux avec une question plus simple :

« Vu qu’on est sortie de la forêt avec succès, d’après se que tu m’as dit plus tôt, il nous reste donc à aller tout droit, on passe devant une ville, on suit à nouveau le chemin et on arrive à ma destination, c’est bien ça? »

Après son arrêt en ville, les deux Bestiaire entamèrent finalement leur route, commençant par retourner dans la forêt. Certes, ce choix n'était ni le plus rapide ni le plus confortable, mais il s'avérait être le plus discret, et toute distance gagné à voyager sans soucis était bon a prendre, ralliant finalement la frontière entre territoire Humain et Bestiaires. Le long du chemin, très peu fréquenté, entre deux discussions, Akiko se permettait de laisser ses pensées vagabonder au son des fredonnement de Luss'ill. Elle connaissait plutot cette route, ou au moins une de ses portions, s souvenant l'avoir longtemps longé après avoir « gagné » sa liberté auprès de sa meute, n'osant pas s'aventurer trop loin dans les terres des Humains et préférant rester en dehors des terres bestiaires. De long mois a vivre au jour le jour, avant de finalement réussir à s'installer. Et maintenant, elle avait assez de confiance pour partir plus en avant dans la découverte de ce monde parfois dangereux, souvent intriguant, mais toujours fascinant à ses yeux, et même si certaines découvertes se révélaient peu agréable, elles valaient toujours la peine d'être vu. De nouveau, elle reporta son attention à son entourage en entendant une nouvelle question de la part de Luss'ill.

-Entrer dans une ville humaine ? C'est pas forcément si simple, selon l'importance de la ville en question. Es plus importantes auront une sécurité accrue aux entrée, comparé aux plus petite. Pour ces dernières, tant que tu peux dissimuler le fait que tu es Bestiaire …

Elle remis sa cape sur sa tête pour dissimuler ses oreilles tout en glissant sa queue sous ses vêtements, l'enroulant à sa taille, pour joindre un exemple à ses paroles.


-...Les Humains ne te causeront pas vraiment de problème, ou au moins pas plus qu'ils ne le font entre eux. Par contre, pour ce que j'en sais, les plus grandes villes fouillent les personnes suspectes voulant entrer... Une fois a l'intérieur, il y aurait peu de soucis je pense, mais s'introduire sera plus dur.

Elle tourna la tête vers Luss'ill tout en abaissant sa cape, un sourire amusé sur ses lèvres en repensant à la cape trouée par ses cornes qu'elle possédait.

-Après, j'ai peur que tu ai plus de mal à te dissimuler que moi à l'aide d'une simple cape, il faudra trouver un autre moyen.

Elle reporta son regard sur le chemin devant elles tout en écoutant son autre question, s'assurant que personne n'arrivait en face tout en se remémorant la carte.

- Normalement, oui, on devrait arriver avant la tombé de la nuit. Pour ce qui est du voyage, je pense t'accompagner jusqu'au bout, avant de remonter plus au loin dans le territoire Humain. J'ai envie de voir de mes propres yeux ce qu'il y est possible d'y voir.

Elle repensa vaguement à sa question d'un peu plus tôt, laissant sa curiosité parler furtivement.

- Si jamais je viens a trouver une ville avec une bibliothèque digne de ce nom, et m'y introduire, tu veux que j'essaie de trouver des informations pour toi ? Au cas où l'on se retrouve sur la route, ou dans le dévers d'un chemin de forêt.

Elle laissa un petit rire lui échapper a cette dernière remarque, s'amusant d'autant plus de cette situation. Si on lui avait dit qu'aider une inconnu attaquée par des loups sur son terrain de chasse la conduirait à reprendre la route, elle ne l'aurait jamais cru. Et pourtant, elle était là, reprenant ses errances, avec plus d'assurance, et une camarade de voyage, certes temporaire, en prime. Elle continua un bon moment à rire, non plus pour taquiner Luss'ill, mais plus après cette situation qui, plus elle y pensait, plus était des plus inattendus, sous tout point de vu


Finalement, le soleil était déjà bien bas lorsqu'elles arrivèrent en vu de leur destination, après un voyage sans réels problèmes. Luss'ill avait finalement lâcher son livre pour reprendre les rênes de la jument pendant que la louve reposait un moment ses jambes à l'arrière de la charrette, en profitant pour s'occuper un peu de sa fourrure, amusée et presque un peu gênée par les regards curieux qu'elle sentait de temps en temps dans son dos. Peu avant d'arriver, Akiko descendit de la charrette. Elle n'avait pas forcément envie de déranger Luss'ill dans ses retrouvailles, venant se placer près d'elle sur le coté.

- Je pense qu'à partir de là, je vais continuer mon chemin seule.

Elle évita de vraiment la regarder tout en replaçant sa cape sur sa tête, préférant ne pas voir de regard chagriné, anticipant sur de potentielles questions.

- Je ne sais pas encore exactement jusqu'où je vais aller, mais je pense pas avoir de problème en chemin. Et qui sait, on se recroisera peut être un jour... En tout cas, je l'espère.

Avec un signe de la main, son arc et carquois maintenus sur son dos, son sac par dessus son épaule, elle lui fit un signe de main tout en entamant son chemin. Une autre ville devait se trouver pas très loin selon la carte, et ferais un bon endroit pour se reposer cette nuit. Et demain … Qui sait, les voyages sont plus agréable avec des surprises.

Le voyage se termina sans problème, juste avant le coucher du soleil, les nuages et l’environnement devenaient de plus en plus orange. Luss’ill était contente de la journée que lui avait offert Akiko en l’accompagnant. Discussion intéressante et joie étaient présentes lors du voyage et la fille à corne espérait que cela continue encore un peu. Malheureusement la louve en avait décidé autrement en quittant la charrette que tirait Pastèque. La femme-louve emporta peu sur elle. Luss’ill était triste de la voir partir, mais en même temps, elle était vraiment heureuse, peut-être grâce à la très bonne rencontre de sa précédente journée … malgré une bosse à la tête en échange. Elle sourit donc très joyeusement à Akiko pour lui souhaiter un bon courage et de lui promis de se recroiser, la femme-louve avait une petit requête secondaire de la part de la fille-haku.


- Si jamais je viens a trouver une ville avec une bibliothèque digne de ce nom, et m'y introduire, tu veux que j'essaie de trouver des informations pour toi ? Au cas où l'on se retrouve sur la route, ou dans le dévers d'un chemin de forêt.

Luss’ill réfléchit un instant, se demandant s’il était bon de donner des informations sur cela à la louve … Bestiaires, Trésor de la nature, pierres mystérieuses … Que des éléments qui force à faire confiance à la louve pour cette demande. La louve étant une bestiaire, la fille à corne ne voit pas vraiment pourquoi elle serait trahie. Le trésor de la nature concerne tout le monde, et les pierres mystérieuses trouver par les nains, sont prises en compte dans le fait que ce n’est pas qu’une affaire de race. Elle lui répondit donc sérieusement :

« J’imagine que je peux te faire confiance pour cela aussi. Je pense que des recherches sur le Trésor de la nature et des pierres mystérieuses me seraient vraiment utile, après secondairement tu peux toujours … »

La fille continua sa liste, bien qu’elle se soit pas si longue, et puis elle ne s’attend pas à se que la femme-louve rapporte tout pour elle, elle devra faire des efforts elle aussi. Surtout elle même.


Luss’ill arriva finalement à destination voyant Lloyd qui étendait du linge à l’extérieur, juste devant l’assez grande maison minutieusement taillé de bois. Elle lui fit de grand signe en levant le bras bien haut et vu la mine de Lloyd avec un grand sourire en se retournant. Le dîner fut riche en discussion et roman de la fille-haku, sans pour autant être trop enthousiaste et laissant le ‘père’ respirer un coup pour dévorer la suite des ses histoires. Luss’ill était mature, elle le comprenait donc. Après divers breuvages pour fêter le retour vif de la fille à corne, le père lui demanda quand elle repartirait.

« Mmh … Dans sept soleils j’imagine … environ, je souhaite profiter de toi au maximum avant de repartir un long moment. » Répondit-elle avec un sourire naturelle.

C’est ainsi que démarra la courte pause de Luss’ill chez Lloyd. Et le pèlerinage de la femme-louve, Akiko.

[End of this Role Play with Akiko Tesa & Luss'ill Claire. Thank You for reading.]